Une demande d'autorisation en attente
Bientôt de la viande cultivée en labo dans les magasins suisses?

La start-up alimentaire israélienne Aleph Farms a déposé une demande d'autorisation pour commercialiser de la viande cultivée en laboratoire en Suisse. Le produit n'arrivera pas dans les supermarchés avant des années, prévient Migros, partenaire de l'entreprise.
Publié: 26.07.2023 à 12:38 heures
La viande cultivée en laboratoire pourrait arriver en Suisse d'ici quelques années. Une demande a été déposée (illustration).
Photo: Shutterstock

Aleph Farms est une entreprise d'agriculture cellulaire qui vise à améliorer la durabilité, la sécurité alimentaire et le bien-être des animaux dans les systèmes alimentaires, selon un communiqué qu'elle a publié mercredi. Elle a soumis une demande d'approbation à l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) dans le but de vendre les premiers steaks de bœuf cultivés.

Migros, qui a investi dans l'entreprise dès 2019, a confirmé ces informations à Keystone-ATS. Il appartient maintenant aux autorités d'accorder l'autorisation de vendre la viande cultivée. Ce serait une première en Europe. Des demandes dans le même sens ont été déposées en Asie et aux Etats-Unis.

Pas avant 2030

Une fois que les autorités auront donné leur accord, le produit sera probablement disponible dans un premier temps dans la restauration haut de gamme, précise à Keystone-ATS Tristan Cerf, porte-parole du géant orange. Avant 2030, il ne sera guère possible de trouver de la viande cultivée dans les supermarchés, selon lui.

En fin de compte, ce sont les clientes et clients qui décideront si la viande cultivée aura du succès ou non. L'expérience montre que les habitudes alimentaires ne changent pas du jour au lendemain, selon Tristan Cerf.

La demande et la législation éventuelle sur la viande cultivée renforcent la position de la Suisse en tant que lieu d'innovation et de recherche de produits alimentaires. Parallèlement, l'industrie alimentaire suisse et les start-ups bénéficieraient d'un cadre légal pour la recherche et le développement, estime Migros.

(ATS)

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