Découverte majeure du 20ème siècle, les antibiotiques sont utilisés à la fois en médecine humaine et vétérinaire afin de lutter contre des maladies d’origine bactérienne et ont sauvé bien des vies.
Dans notre pays, lorsqu’un animal tombe malade, on n’hésite pas à faire intervenir un vétérinaire, qui va prescrire le traitement nécessaire. Ce dernier est le seul autorisé à administrer des antiobiotiques au bétail. Pendant le traitement en question, l’éleveur prend soin de documenter les doses distribuées dans un journal. Contrairement à d’autres pays d’Europe ayant adopté une politique plus laxiste à l’égard de la protection des animaux, la Suisse proscrit depuis 1999 les antiobiotiques destinés à la la croissance du bétail.
La sensibilisation aux antibiotiques et aux germes résistants ainsi que les connaissances en la matière ont fortement progressé, à la fois chez les vétérinaires et les détenteurs d’animaux. C’est pourquoi les prescriptions d’antibiotiques n’ont cessé de reculer, et ce de façon notable, depuis 2009. Comme l’explique Estelle Hain, porte-parole de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV): «Le recours aux antibiotiques pour les animaux de rente est strictement réglementé en Suisse. Concrètement, un certain délai doit être respecté entre la fin d’un traitement antibiotique et l’abattage de l’animal.»
La nature, le climat et une règlementation stricte créent dans notre pays des conditions idéales à la production d’une viande de haute qualité.
La nature, le climat et une règlementation stricte créent dans notre pays des conditions idéales à la production d’une viande de haute qualité.
À l’échelle internationale, la Suisse fait donc figure de bon élève en matière de réduction du recours aux antibiotiques, même s’il reste encore des progrès à faire pour que ces traitements ne soient utilisés qu’en ultime recours.
La résistance antibiotique: un danger mondial?
Selon l’OMS, l’excès d’antibiotiques chez l’homme et chez l’animal contribue à amplifier la menace d’une résistance. Certains types de bactéries responsables d’infections graves chez l’être humain sont déjà devenus résistants à la plupart des antibiotiques disponibles et très peu d’options prometteuses sont en cours de développement pour prendre le relais. Dans ce contexte, l’OSAV réalise un monitoring national des résistances aux antibiotiques chez les animaux de rente et consigne les quantités d’antibiotiques administrés en médecine vétérinaire. Estelle Hain se montre rassurante: «La présence d’antibiotiques dans les produits carnés, lorsqu’elle est confirmée, est bien trop infime pour présenter un danger pour la santé de l’être humain. Le consommateur peut donc être tout à fait rassuré, sans changer ses habitudes.»
Quel champ d’action?
Si le consommateur souhaite néanmoins adopter une attitude plus responsable, il peut se montrer attentif à l’origine et à la traçabilité du produit en grande surface ou en boucherie. Une lecture attentive des étiquettes sur les emballages et une préférence pour les produits suisses sont préconisées.
Cet article a été rédigé pour le compte d’un client. Les contenus sont de style journalistique et répondent aux critères de qualité de Ringier.
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