1. Le climat devient-il plus sec en Suisse ?
Oui. La Suisse connaît davantage de phases de sécheresse qu’auparavant. Cependant, elle enregistre une hausse des précipitations. En mars dernier, l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) a présenté les résultats de l’étude Hydro-CH2018, qui montre que le pays ne souffre pas d’une pénurie d’eau globale. Il connaît davantage d’événements extrêmes tels que sécheresses ou inondations. La cause ? Le changement climatique.
Non seulement ces événements météorologiques deviennent plus extrêmes, mais ils se décalent dans le temps. Ces dernières années, la Suisse a enregistré régulièrement des pluies dignes d’une mousson vers la fin du printemps et le début de l’été. Ensuite le pays a connu un longue période sèche du mois d’août à l’automne. Cette tendance semble se confirmer en 2021 au vu du début d’été très pluvieux. Auparavant, les précipitations se répartissaient de manière plus égale sur la période estivale.
Nous avons cependant un avantage sur les autres régions du monde : la Suisse est un château d’eau. D’après l’Académie suisse des sciences naturelles, 5 % des réserves européennes d’eau douce se trouvent dans notre pays. Une part énorme si l’on considère sa taille.
Il en est ainsi parce que la Suisse est au « cœur des Alpes ». Pour faire simple, les nuages restent accrochés aux sommets de nos montagnes, et donc il pleut. En moyenne, la pluie tombe environ tous les trois jours dans notre pays.
2. Où pleut-il le plus et le moins en Suisse ?
Étonnamment, pas là où les montagnes sont les plus hautes. La région la plus humide de Suisse se situe sur le Saentis (2502 m d’altitude). Les précipitations annuelles y atteignent en moyenne 2837 mm.
À l’échelle nationale, celles-ci dépassent en moyenne tout juste 1000 mm. En comparaison internationale, c’est beaucoup pour un pays sans littoral.
Les régions les plus sèches ne sont pas le Tessin, canton baigné de soleil, mais le Valais et l’Engadine. La localité valaisanne de Stalden arrive en tête du classement avec 545 mm. Mais pourquoi pas le Tessin ? Bien qu’il s’agisse de la région la plus ensoleillée du pays, quand il pleut, les quantités sont généralement abondantes.
3. Quelle quantité d'eau boivent les animaux ?
Les réserves d’eau du pays sont cruciales pour les animaux aussi bien pour nos chats et chiens domestiques que pour les animaux de la ferme. Bien évidemment, les besoins en eau des animaux varient fortement au sein d’une même espèce.
Selon les chiffres relevés par l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), une truie allaitante consomme entre 25 et 35 litres par jour. Par contre, un porc à l’engrais d’environ 70 kilos boit quatre fois moins (de 6 à 8 litres).
Une vache qui ne donne pas de lait a besoin de 50 à 80 litres d’eau. En hiver, sa consommation est plus proche des 50 litres ; en été, des 80 litres. Normalement, lorsqu’une vache produit du lait, elle boit plus. Logique, étant donné que le lait se compose à 87 % d’eau. Les 20 à 25 litres de lait que fournit une vache chaque jour contiennent donc entre 17 et 22 litres d’eau, que l’animal doit d’abord ingérer.
Quant aux poules, elles ne boivent « que » 2 ou 3 décilitres d’eau par jour, soit environ deux verres.
La consommation d’eau d’un chat domestique moyen est similaire à celle d’une poule. Un chat doit boire entre 50 et 70 millilitres par kilo de poids corporel. Il lui faut donc aussi de 2 à 4 décilitres d’eau par jour.
Chez les chiens, on calcule aussi environ 60 millilitres par kilo. Comme les différences de poids sont considérables entre les races (du chihuahua au saint-bernard), il est plus difficile de définir une quantité de référence. Un petit caniche se contentera de moins d’un litre, alors qu’un grand bouvier bernois aura besoin de près de trois litres par jour.
La nature, le climat et une règlementation stricte créent dans notre pays des conditions idéales à la production d’une viande de haute qualité.
La nature, le climat et une règlementation stricte créent dans notre pays des conditions idéales à la production d’une viande de haute qualité.
4. Combien d'eau consomment les vaches ?
Très présentes dans l'agriculture, les vaches ont besoin de boire beaucoup. La Suisse compte environ 1,5 million de bovins, jeunes et âgés, mâles et femelles, donnant du lait. Faisons le calcul : si une vache de taille moyenne boit 66 litres d’eau (il s’agit seulement d’une estimation – plutôt réaliste – de la consommation moyenne, car il n’existe pas de chiffres officiels), alors l’effectif total des bovins consomme 100 millions de litres par jour. Comme le nombre de bovins détenus en Suisse diminue, ce chiffre tend aussi à la baisse.
À titre comparatif, partons du principe que les Suisses boivent en moyenne 2 litres d’eau par jour (un peu plus pour les adultes, un peu moins pour les enfants). On arrive alors à un total de 17 millions de litres, sachant que la population est en hausse.
En un an, nos vaches videraient donc presque la totalité du lac d’Oeschinen dans les Alpes bernoises dont le volume s’élève à près de 40 milliards de litres. En revanche, pour venir à bout du lac Léman, il leur faudrait plus de 2000 ans (et l’ensemble de la population suisse aurait besoin de 12 000 ans). La comparaison avec le lac d’Oeschinen peut donner l’impression que cela fait beaucoup. Mais on relativise en examinant de près le rapport avec le lac Léman.
Quoi qu’il en soit, en Suisse, l’agriculture représente 2 % de la consommation totale d’eau. Ce chiffre englobe non seulement la consommation des animaux, mais aussi toutes les formes possibles d'irrigation.
5. 2 % de la consommation totale, est-ce beaucoup ?
70 % de l’eau douce est utilisé à des fins agricoles. En comparaison internationale, la Suisse fait figure de bon élève.
En outre, si l’on compare les différents « types » d’eau, l’agriculture suisse fait mieux que d'autres pays. En effet, elle a recours à 93,5% à de l'eau dite verte, à savoir de l'eau de pluie qui s'inscrit de toute façon dans le cycle naturel. La part restante, soit 6,5 %, est puisée dans des eaux de surface et souterraines (eau bleue) et dans des eaux usées (eau grise retirée du cycle naturel).
Cet article a été rédigé pour le compte d’un client. Les contenus sont de style journalistique et répondent aux critères de qualité de Ringier.
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