Lutte contre le gaspillage alimentaire
Dans ce restaurant argovien, finissez votre assiette ou vous recevrez une amende!

En Argovie, un restaurant indien fait payer une amende de cinq francs aux clients qui ne finissent pas leur assiette. Le propriétaire explique pourquoi.
Publié: 29.06.2022 à 06:09 heures
|
Dernière mise à jour: 29.06.2022 à 09:22 heures
1/5
À Baden (AG), un restaurant indien exige des clients qui ne finissent pas leur assiette une amende de cinq francs. Sur la photo: le propriétaire Salman Ghauri (à droite) avec son père Ishaq Ghauri.
Photo: Zvg
Sven Ziegler

Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, certains restaurants choisissent des méthodes pour le moins... salées. C'est le cas du restaurant «Casanova» à Baden, en Argovie. Dans cet établissement, tout client qui ne termine pas son assiette doit s'acquitter d'une amende de cinq francs en plus de l'addition.

Le patron de ce restaurant indien, Salman Ghauri, a grandi en Inde. Il sait bien qu'une grande partie de la population n'a pas assez à manger dans son pays natal. «La nourriture est précieuse en Inde, on ne la jette pas», explique-t-il à l'«Aargauer Zeitung».

Nourriture gâchée au buffet

Salman Ghauri vit désormais en Suisse depuis 20 ans. Dans son restaurant, il sert à midi un buffet nommé «all-you-can-eat». Celui ou celle qui paie 20 francs peut manger autant qu'il ou elle le souhaite.

Selon le patron, il arrive toutefois régulièrement que ses clients se servent beaucoup plus que de raison. «Certaines personnes laissent aussi leur assiette à moitié pleine et retournent au buffet pour essayer un autre plat», explique-t-il.

«J'assume pleinement»

Une attitude difficilement acceptable pour Salman Ghauri. Selon lui, de nombreux Suisses apprennent dans leur enfance qu'il faut manger ce qui est servi dans leur assiette. «Mais une fois adultes, ils laissent cela de côté.» C'est pourquoi il a décidé d'introduire une amende de cinq francs pour toute personne qui ne finit pas son assiette. Il n'a toutefois jamais encaissé d'argent, seulement donné des avertissements.

La plupart des clients soutiennent le concept depuis son introduction, il y a deux ans. Seuls quelques clients se montrent plus réservés. Salman Ghauri lui-même est catégorique: «Je trouve notre concept bon et je le soutiens pleinement.» Chez «Casanova», on ne joue définitivement pas avec la nourriture.

(Adaptation par Thibault Gilgen)

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la