Seulement à la 34e place...
Équilibre entre vie pro et vie perso: la Suisse n’est pas très bon élève

Chaque année, le groupe Remote publie un baromètre de l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle dans 60 pays. En 2023, la Suisse ne pointe… qu’à la 34e place.
Publié: 28.07.2023 à 06:03 heures
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Dernière mise à jour: 17.08.2023 à 12:13 heures
La Suisse se trouve à la 34e place du «Global Life-Work index» du groupe Remote, plateforme spécialisée dans les ressources humaines.
Photo: Shutterstock
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Margaux BaralonJournaliste Blick

Quels sont les pays dans lesquels on préserve le mieux le délicat équilibre entre sa vie privée et son travail? C’est la question à laquelle répond chaque année le «Global Life-Work index» du groupe Remote, plateforme spécialisée dans les ressources humaines. En compilant huit critères, ce baromètre permet d’attribuer à chaque État une note sur 100. Plus celle-ci est élevée, plus les travailleurs locaux ont de chance de ne pas se tuer à la tâche.

Mais sur les 60 pays évalués en 2023, la Suisse ne figure qu’en milieu de classement. À la 34e place exactement, loin derrière le trio de tête formé dans l’ordre par la Nouvelle-Zélande, l’Espagne et la France. Au total, la Suisse obtient un score tout juste au-dessus de la moyenne, de 50.82 points. Pile entre la Thaïlande et le Vietnam.

Les Suisses travaillent beaucoup

Mais alors, comment est-ce possible? L’index prend en compte le nombre de congés payés prévus par an, le temps de travail hebdomadaire, le taux de salaire versé en cas d’arrêt maladie et de congé maternité, la durée du congé maternité, ainsi que le salaire minimum. Trois autres critères viennent compléter le tableau: un indice de bonheur, noté sur 10, établi par un sondage mondial de l’institut Gallup et utilisé également par l’ONU, un indice d’inclusivité pour les personnes LGBT+ et enfin le système de santé du pays observé.

La bonne nouvelle, c’est que les Suisses sont plutôt très heureux. Avec un indice de bonheur à plus de 7/10, nos compatriotes figurent même parmi les nations les plus satisfaites. Et ce, en dépit d’un congé maternité moins bien indemnisé qu’ailleurs et d’un temps de travail hebdomadaire élevé. Celui-ci est de 31,6 heures par semaine en moyenne (ce qui inclut donc également les personnes travaillant à temps partiel). À titre de comparaison, il est de 26,3 heures en Nouvelle-Zélande, la grande championne du classement, et moins de 26 heures en Espagne, en France ou au Danemark, trois autres pays du top 10.

Le paradis zurichois

L’absence de salaire minimum au niveau national plombe aussi la note finale de la Suisse. Ce qui est forcément biaisé, puisque certains cantons en ont mis un en place, mais surtout le pays offre des salaires élevés, sans commune mesure avec la Thaïlande ou le Vietnam. À Hanoï, la rémunération horaire minimale ne dépasse pas 0,76 dollar (0,65 francs)...

On pourra également se consoler avec un autre baromètre, publié par le magazine «Forbes» cette fois, et qui reprend exactement le même principe, mais en se focalisant sur les villes, et non les pays. D’autres critères ont été ajoutés, comme le nombre de parcs et de réserves naturelles, ou encore les heures d’ensoleillement. Et si les villes scandinaves caracolent en tête du classement, Zurich représente dignement la Suisse avec une belle 13e position.

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