Le giga-procès de Berne dérape
Des gangs de motards ennemis se jettent des pierres devant le tribunal

Ce lundi s'ouvre à Berne le procès de 22 motards des gangs Hells Angels, Broncos et Bandidos. Ils répondent d'une bagarre violente à Belp datant de 2019. Mais dès les premières heures du procès, les bikers rassemblés devant le tribunal se sont montrés agressifs.
Publié: 30.05.2022 à 11:13 heures
|
Dernière mise à jour: 15.08.2022 à 10:14 heures
Blick

À Berne, les 22 prévenus, leurs défenseurs et divers représentants des médias sont entrés dans le palais de justice à 8h30, dans une ambiance tendue. Un gigantesque procès qui doit durer des semaines s'ouvre ce lundi, durant lequel le Ministère public doit déterminer la responsabilité de motards lors d'une guerre de gangs qui a dégénéré en une violente échauffourée en 2019, à Belp.

La salle d'audience, pourtant la plus grande de l'«Amtshaus», est pleine. Les sièges sont serrés et les personnes sont assises les unes à côté des autres. Le juge commence par énoncer les noms des personnes présentes dans la salle du tribunal régional de Berne-Mittelland ce lundi matin. Certains prévenus ne sont pas là, ils sont dispensés. Il annonce qu'il faudra encore faire appel à des interprètes pour certains protagonistes.

Au bout d'une quinzaine de minutes, des cris se font entendre depuis l'extérieur. Un brouhaha, puis une sirène. Selon nos journalistes qui se trouvent devant le tribunal, des Hells Angels rassemblés en soutien à leurs camarades prévenus en sont venus aux mains avec la police. Les motards lanceraient des pierres de la taille du poing et seraient assez agressifs. Les forces d'intervention sont intervenus avec des gaz lacrymogènes. Les Bandidos, clan rival, présents seraient pour l'instant encore calmes.

Rues bloquées autour du Bollwerk

En raison des échauffourées, la police a dû se résoudre à fermer à la circulation la Hodlerstrasse, la grande rue sur laquelle se trouve le tribunal. Les journalistes de BlickTV sur place rapportent que des bus ont même été annulés pour cette raison: l'arrêt de bus «Bollwerk» n'est malheureusement plus accessible en raison du barrage de police. Des pendulaires stressés se dirigent vers la gare centrale. La situation semble toutefois se détendre.

Sur Twitter, la police cantonale bernoise communique: «Des provocations et des agressions réciproques ont eu lieu, raison pour laquelle des moyens ont dû être mis en œuvre. Des routes ont été bloquées autour du Bollwerk».

Contenu tiers
Pour afficher les contenus de prestataires tiers (Twitter, Instagram), vous devez autoriser tous les cookies et le partage de données avec ces prestataires externes.

Entre-temps, le pont «Lorrainebrücke» a également été fermé à la circulation. Seuls les piétons peuvent encore le traverser. Par ailleurs, la zone autour du bâtiment officiel est désormais largement bouclée.