ZAD du Mormont
Les zadistes face à la justice à Nyon

Les premiers procès des zadistes du Mormont ont démarré à Nyon (VD). Les militants, qui encourent de la prison ferme, ont été accueillis par environ 80 sympathisants lundi matin devant le Tribunal d'arrondissement de La Côte.
Publié: 17.01.2022 à 09:34 heures
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Dernière mise à jour: 17.01.2022 à 09:35 heures
Des sympathisants ont effectué une séance d'"actigym" lors du premier procès des activistes de la Zad du Mormont lundi matin devant le Tribunal d'arrondissement de La Côte à Nyon.
Photo: LAURENT GILLIERON

Les personnes soutenant les zadistes ont dansé devant le tribunal. Elles ont brandi quelques pancartes et applaudi l'entrée des accusés dans le tribunal, a constaté Keystone-ATS sur place.

Le collectif de soutien aux zadistes va poursuivre ses actions jusqu'à mercredi à Nyon, parallèlement aux procès. Une manifestation est notamment prévue lundi soir. Le programme comprend aussi la représentation théâtrale d'un «faux procès» avec Holcim comme accusé ainsi que l'organisation de tables rondes.

Sur le front judiciaire, deux zadistes sont jugés lundi matin à Nyon. Le procureur général du canton de Vaud Eric Cottier sera présent à l'un des deux procès.

Certains sont accusés de violence envers les autorités

Cinq autres suivront jusqu'à mercredi. Ces sept audiences différentes, prévues à chaque fois sur une demi-journée, sont les premières d'une longue série, sachant qu'une quarantaine d'autres zadistes seront jugés ultérieurement.

Les anciens occupants de la colline du Mormont sont accusés de violation de domicile, ainsi que d'empêchement d'accomplir un acte officiel et insoumission à une décision de l'autorité. Certains doivent aussi répondre de violence ou menace envers les autorités.

Dans ses différentes ordonnances pénales, rédigées peu après l'évacuation de la colline, le Ministère public vaudois reproche aux zadistes d'avoir occupé illicitement le site, propriété du cimentier Holcim, et d'avoir résisté à la police lors de son intervention du 30 mars 2021.

Ces ordonnances pénales, contre lesquelles les militants ont fait opposition, prévoient des amendes, mais surtout des peines de prison ferme. Elles vont de deux à six mois, selon les cas.

Le collectif d'avocats qui s'est constitué pour défendre les zadistes s'insurge notamment contre la lourdeur des peines prévues par le Ministère public. D'autant plus qu'Holcim a finalement retiré sa plainte.

En raison de la pandémie, les audiences de la semaine se déroulent quasiment à huis clos. Une situation dénoncée par les zadistes et leurs avocats, pour qui la publicité des débats n'est pas respectée. Ceux-ci déplorent également que le Tribunal ait refusé d'entendre leurs témoins, notamment des experts en biodiversité et en béton.

(ATS)

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