Le conseiller d'Etat vaudois Pascal Broulis et l'ex-conseillère aux Etats Géraldine Savary ne feront pas l'objet d'une instruction pénale pour leurs voyages en Russie. A la suite de nouvelles révélations de la presse en septembre 2021, de nouvelles investigations ont été menées et confirment l'absence d'infraction pénale, a indiqué mardi le Ministère public vaudois.
«Ni Pascal Broulis ni Géraldine Savary n'ont bénéficié d'un quelconque avantage incompatible avec la charge qu'ils exerçaient et qu'ils n’ont dès lors commis aucune infraction, écrit le procureur général Eric Cottier. Il n'y aura donc pas d'enquête pénale et l'affaire est donc classée.
Révélations de la presse
C'est à la suite de publications d'articles de presse, en septembre 2021, révélant des éléments nouveaux au sujet des voyages en Russie organisés par l'ancien journaliste Eric Hoesli entre 2007 et 2018, auxquels ont pris part des élus vaudois, qu'Eric Cottier a chargé la police de mener des investigations complémentaires.
«Les nouveaux éléments recueillis confirment en tous points les conclusions déduites des procédés d'enquête menés en 2018. Ni Mme Savary ni M. Broulis n'ont bénéficié de quoi que ce soit qui, en nature ou en espèces, aurait constitué un avantage indu et incompatible avec l'exercice de leur charge», indique Eric Cottier.
Voyages privés sans avantages économiques
«Pas plus aujourd'hui qu'en 2018, il n'est ressorti des investigations effectuées l'indice de la commission d'une infraction. Il est dès lors à nouveau renoncé à l'ouverture d'une instruction pénale», poursuit le procureur général du Canton de Vaud.
Pour mémoire, à la suite de diverses publications dans les médias, entre fin juin et début septembre 2018, à des questions posées lors de débats au Grand Conseil et aux éléments de réponse donnés par le Conseil d'Etat, le procureur général avait ordonné que des investigations préliminaires soient effectuées par la police. Cette enquête avait abouti, le 25 octobre 2018, à une ordonnance de non-entrée en matière.
Eric Cottier était parvenu à la conclusion qu'il s'était toujours agi de voyages privés, que les participants avaient assumé personnellement leurs frais de voyage et que rien ne suggérait que Géraldine Savary et Pascal Broulis auraient perçu ni sollicité des avantages économiques, ni qu'il leur en avait été octroyés ou promis, par qui que ce soit.
Cependant, la polémique et les liens étroits de l'ex-sénatrice socialiste avec le milliardaire suédois établi dans le canton de Vaud, Frederik Paulsen, avaient conduit à la fin de sa carrière fédérale.
(ATS)