Trois quarts des Suisses donnent de l'argent une fois par an à une organisation caritative. Juste avant Noël, les affaires tournent à plein régime. «Les gens sont plus généreux à cette période», explique Georg von Schnurbein, professeur de gestion des fondations à l'Université de Bâle. Il en connaît un rayon sur les dons et nous liste les erreurs à éviter.
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Comment reconnaître une organisation sérieuse?
Selon Georg von Schnurbein, le choix de l'organisation caritative est une démarche individuelle. Il faut être prudent lorsque celle-ci prétend que 100% de l'argent sera directement réinvesti dans un projet. «Il y a toujours des frais administratifs, pour les petites comme pour les grandes organisations.» De nombreux donateurs ont donc le sentiment qu'une partie de leur don est détournée. D'après l'expert, c'est une erreur: «Les coûts dont les organisations d'aide ont besoin pour leur administration et leur traitement sont tout aussi importants que l'argent qui arrive sur place.» Cela garantit un travail sans faille.
Puis-je me fier au label de qualité Zewo?
Le label de qualité Zewo sert de repère aux donateurs. Il distingue les organisations à but non lucratif et jouit d'une grande réputation, selon Georg von Schnurbein. «Le label se réfère à des organisations sociales, humanitaires et écologiques», précise-t-il. La certification Zewo indique une bonne gestion des dons et oblige ces organismes à publier leurs dépenses. «Cela garantit un haut niveau de transparence. Il est donc facile pour les donatrices et les donateurs de se faire une idée», affirme-t-il.
Vaut-il mieux faire un don à une petite organisation?
Les petites organisations travaillent souvent sur des projets spécifiques: par exemple, une école dans un village du nord du Malawi. Selon le spécialiste, quiconque donne de l'argent à un tel organisme peut être sûr que son don sera utilisé à bon escient. En outre, les petites institutions humanitaires reposent souvent sur le bénévolat. «Si cela est important pour vous, il vaut mieux faire un don à de petites organisations», explique l'expert. Parallèlement, un don à de plus grandes structures peut également s'avérer judicieux. «Elles peuvent avoir plus d'impact au niveau de la société et ont une influence nettement plus grande».
Comment puis-je savoir si mon don est utilisé correctement?
S'il est important pour vous de savoir exactement comment votre argent sera employé, Georg von Schnurbein recommande d'indiquer un but spécifique pour chaque don. «Les organisations sont obligées d'en tenir compte». Selon lui, quiconque indique «national» comme but auprès d'une grande organisation active en Suisse et à l'étranger, oblige cette organisation à utiliser l'argent pour des projets en Suisse. «Mais il est généralement difficile d'assurer un suivi précis de son propre don», explique-t-il.
Quelles erreurs de don dois-je éviter?
Il est important de ne donner son argent qu'à une seule organisation, explique le spécialiste. En effet, «si vous divisez le montant de votre don entre cinq structures distinctes, vous donnez moins d'argent à chaque organisation et vous entraînez partout les mêmes charges administratives». Concrètement, cela signifie que toutes les organisations enverront encore et encore des lettres de rappel, ce qui entraînera des coûts ultérieurs. L'expérience montre toutefois que les donateurs renouvellent rarement leurs dons aux cinq institutions. L'expert conclut: «Ceux qui donnent chaque année un montant à la même organisation ont plus d'impact à long terme.»