«La plus grande fraude du pays!», «Un scrutin truqué, sans aucun doute»: à deux semaines du vote sur la loi Covid bis, les coronasceptiques sont sur les dents. Du moins à en croire leurs chats sur le réseau social crypté Telegram.
Une chose semble acquise: ils vont perdre le 28 novembre. Non pas parce que les sondages donnent la loi gagnante, mais parce qu'ils sont certains que le vote va être manipulé. «Il est évident que la majorité va voter non, même les vaccinés sont contre. Mais lorsque cela profite à la politique, le résultat du vote est décidé à l'avance», peut-on lire sur Telegram.
Il est conseillé aux votants de participer au scrutin en apportant en personne son bulletin et évitant absolument de l'envoyer par la poste.
Thurgovie indépendante?
Le constat s'applique également à la Suisse alémanique. Un certain Robin Spiri, figure des coronasceptiques, va plus loin. Sur Facebook, il évoque une situation qui pourrait se produire le 28 novembre: un non dans le canton de Thurgovie, mais un oui à la loi à l'échelle nationale.
Il écrit: «Si le canton refuse la loi Covid avec plus de 60% et que le résultat est de moins de 50% à l'échelle nationale en raison des manipulations, alors nous déclarerons la Thurgovie indépendante.» Le canton de Suisse orientale a un lien particulier avec le scepticisme: en septembre, un groupe de militants anti-vaccination a pris d'assaut l'hôpital cantonal de Thurgovie. Avant cela, le bus de vaccination cantonal avait été chahuté par une foule en colère.
Un air de Capitole
Cette ambiance de révolte populaire malgré les outils démocratiques n'est pas sans rappeler le climat dans lequel Joe Biden a été élu face à Donald Trump. Les partisans du Républicain déchu sont toujours convaincus que l'élection a été truquée et falsifiée. Donald Trump lui-même l'a affirmé et a appelé ses partisans à prendre la rue, engendrant le chaos au Capitole.
Les émeutes du 6 janvier font encore l'objet d'une enquête. Certaines des personnes impliquées ont déjà été traduites en justice, tandis qu'une commission d'enquête poursuit ses investigations. Mais Donald Trump fait ce qu'il peut pour entraver les procédures: une cour d'appel de Washington a accédé cette semaine à une demande de l'ex-président et a suspendu la remise de documents importants au Congrès.
(Adaptation par Adrien Schnarrenberger)