L'UBS a envoyé vendredi le rapport semestriel de sa filiale bancaire Credit Suisse. Fait surprenant: la banque comptait 33'967 employés à la fin du premier semestre 2023. Or selon le rapport annuel, 50'480 collaborateurs travaillaient encore pour la banque à la fin de l'année 2022.
Où sont donc passés les 16'513 emplois?
Selon une porte-parole, le rapport semestriel ne mentionne que les employés de Credit Suisse AG. Les quelque 10'000 autres travaillant pour les services de Crédit Suisse ne sont pas pris en compte. Il s'agit avant tout d'employés du back-office. Le rapport annuel et le rapport semestriel ne sont donc pas directement comparables.
Selon le rapport semestriel, 38'908 personnes travaillaient pour la grande banque il y a douze mois. Le nombre d'employés a donc effectivement diminué de 13%. Il s'agit d'un mélange de départs volontaires et de départs liés au démantèlement de la banque d'investissement à l'étranger, poursuit la porte-parole.
Beaucoup de départs volontaires
Pas moins de 8000 employés de CS ont déjà quitté la grande banque de leur propre initiative, avait déclaré le patron de l'UBS Sergio Ermotti lors de la conférence de presse de fin août. Une bonne moitié des collaborateurs qui ont démissionné sont originaires des Etats-Unis ou d'Asie. Le reste vient principalement de Londres. Environ 10% viennent de Suisse.
Malgré tout, l'UBS risque de supprimer d'autres postes. Rien qu'en Suisse, 3000 postes seront à nouveau supprimés, indiquait-on encore en août. A ce moment-là, CS employait 17'000 personnes en Suisse et l'UBS 21'000. On ne sait toujours pas combien d'emplois seront touchés dans le monde.
L'UBS a également présenté ses résultats du deuxième trimestre fin août, ainsi que des chiffres séparés pour CS. La perte de plusieurs milliards de la banque déchue au premier semestre n'est donc pas une grande surprise: au total, la grande banque a enregistré un déficit de 3,5 milliards de francs après ajustement.