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La Jeunesse socialiste a mené une action d'affichage matinale aux abords des grandes gares de Suisse, comme ici à Genève.
Photo: Jeunesse socialiste
Photo: Jeunesse socialiste

Visés par les Jeunes socialistes
Voici les parlementaires qui ont des liens d'intérêt avec les caisses maladie

La Jeunesse socialiste a mené une action d'affichage mercredi à la suite de l'annonce de la hausse des primes. Elle dénonce les liens d'intérêts qu'entretiennent certains élus de droite avec des caisses maladie. Selon Lobbywatch, 19 parlementaires seraient concernés.
Publié: 29.09.2023 à 19:14 heures
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Dernière mise à jour: 30.09.2023 à 11:28 heures
Thibaud Mabut

On pourrait croire à des affiches annonçant la recherche de grands criminels. Mais ce sont bien les visages de parlementaires bourgeois qui ont été scotchés aux abords des grandes gares de Suisse, mercredi au petit matin. Cette action d'affichage est le fruit de la Jeunesse socialiste (JS), qui souhaite démasquer les politiciens «à la solde de la pharma et des caisses d'assurance maladie».

Selon les militantes et militants de la JS, les parlementaires de droite qui sont «royalement indemnisés» pour leur mandat auprès de groupes pharmaceutiques, de caisses maladie ou d'associations similaires, sont les premiers responsables de la hausse marquée des primes annoncée mardi. Mais alors qui sont ces politiques que les jeunes socialistes accusent de «corruption»?

Trois élus pointés du doigt

Trois conseillers nationaux ont eu le droit à une affiche: l'UDC Thomas de Courten (président du comité d’Intergenerika), le centriste Lorenz Hess (président du conseil d'administration de Visana) et le PLR Josef Dittli (président de Curafutura jusqu'en 2023). Selon la JS, ces trois parlementaires auraient respectivement touché 45’000, 164’000 et 140’000 francs par an au travers de leur mandat.

Ce seraient à cause d'eux que l'initiative pour l'allègement des primes aurait échoué au Parlement, tout comme un système de prix de référence pour les génériques qui aurait permis des coûts plus bas. Mais comment trois parlementaires pourraient-ils être à eux seuls responsables de telles décisions? La JS précise que ce trio n'est qu'un exemple et qu'ils ne sont «pas les seuls» à être sous l'influence des lobbys.

La plateforme journalistique en ligne Lobbywatch renseigne tout un chacun sur les liens d'intérêts qu'entretiennent les parlementaires en Suisse. Voici l'ensemble des élus fédéraux qui ont des liens directs avec des caisses maladie (ce qui ne signifie pas pour autant qu'ils touchent tous de l'argent):

Centre

  • Lorenz Hess (Conseil national, Berne)
  • Peter Hegglin (Conseil des Etats, Zoug)
  • Martin Candinas (Conseil national, Grisons)
  • Thomas Rechsteiner (Conseil national, Appenzell Rhodes-Intérieures)
  • Martin Landolt (Conseil national, Glaris)
  • Leo Müller (Conseil national, Lucerne)
  • Brigitte Häberli-Koller (Conseil des Etats, Thurgovie)
  • Erich Ettlin (Conseil des Etats, Obwald)

Union démocratique du centre (UDC)

  • Alex Kuprecht (Conseil des Etats, Schwytz)
  • Marco Chiesa (Conseil des Etats, Tessin)
  • Therese Schläpfer (Conseil national, Zurich)
  • Martina Bircher (Conseil national, Argovie)

Parti libéral-radical (PLR)

  • Christa Markwalder (Conseil national, Berne)
  • Anna Giacometti (Conseil national, Grisons)

Parti socialiste (PS)

  • Hans Stöckli (Conseil des États, Berne)
  • Eric Nussbaumer (Conseil national, Bâle-Campagne)
  • Angelo Barrile (Conseil national, Zurich)

Vert'libéraux (PVL)

  • Martin Bäumle (Conseil national, Zurich)

Impossible pour l'instant de savoir exactement si ces élus touchent de l’argent pour leur mandat auprès de caisses maladie et combien. Mais une initiative parlementaire demande précisément que leur rémunération soit rendue publique. Déposé par Lorenzo Quadri, conseiller national UDC tessinois, le texte a été adopté par la Chambre basse en mars 2023. C'est maintenant au Conseil des Etats de se prononcer.

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