Trois femmes accusent un Neuchâtelois, actuellement domicilié dans le canton du Jura, de violences graves, tant physiques que psychologiques. Après avoir passé dix mois en détention préventive, cet homme, décrit par une expertise psychiatrique comme bipolaire, dépendant au cannabis et présentant des déviances sexuelles, a été remis en liberté.
Une libération qui fait craindre le pire à ses présumées victimes, lesquelles redoutent qu'il puisse récidiver en toute impunité. Selon ces femmes, la situation est devenue insoutenable.
Elles pointent l’absence de surveillance apparente de cet homme, désormais libre de publier des annonces sur des plateformes de rencontre pour chercher une partenaire, reproduisant ainsi le même mode opératoire qui aurait été utilisé pour les approcher.
Un scénario possible dans le canton de Vaud ?
Ces révélations, mises en lumière par une enquête conjointe de «L’illustré» et Blick le 3 janvier 2025, ont suscité une onde de choc. Face à cette situation alarmante, des élus vaudois ont décidé de s’emparer du dossier et d’interpeller le Conseil d’État.
Ils demandent des éclaircissements sur les mesures qui seraient prises dans le canton de Vaud dans un cas similaire. «Un homme accusé de violences domestiques pourrait être libéré sans surveillance dans l’attente de son jugement», demandent l'élue UDC Céline Baux et ses 24 cosignataires, issus de tous partis.
Surveiller l'homme et les sites qu'il visite
En cas de réponse affirmative, ils interrogent sur les dispositifs potentiels pour assurer un suivi strict. Ils s'interrogent notamment sur la surveillance des activités en ligne, la restriction d'accès aux réseaux sociaux ou encore le recours à des bracelets électroniques pour limiter les déplacements des accusés en liberté provisoire.
Les élus soulignent l’importance d’une coordination renforcée entre les cantons et d’un cadre légal qui permette des mesures de prévention plus strictes. L'interpellation a été déposée le 14 janvier, le Conseil d'État n'y a donc pas encore répondu.