«Je propose que la Suisse fasse une offre à l'OTAN, dans le cadre des possibilités offertes par le droit de la neutralité», ajoute Thierry Burkart dans un entretien diffusé mercredi par les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia.
Répondant favorablement à une demande de l'alliance militaire, les cantons s'étaient déclarés prêts à soigner les blessés ukrainiens dans leurs hôpitaux. Mais le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) y a mis son veto à cause de la neutralité, préférant apporter une aide sur place.
En tant qu'Etat neutre et dépositaire des Conventions de Genève, la Suisse doit s'assurer que les personnes soignées en Suisse ne retournent pas au front après leur guérison, avait argué le DFAE.
Mais, selon Thierry Burkart, le droit de la neutralité ne justifie pas un refus total. La Suisse peut faire une contre-offre à l'OTAN, précisant qu'elle est prête à accueillir des blessés sous certaines conditions, poursuit le président du PLR.
«Les soldats blessés devraient être amenés en Suisse et ne devraient pas retourner en Ukraine après leur guérison. Pour les civils, en revanche, cela ne pose aucun problème», souligne le conseiller aux Etats argovien. Plus d'une douzaine de pays de l'Union européenne (UE) ont jusqu'à présent participé à l'évacuation de blessés de guerre d'Ukraine, dont l'Autriche, un pays également neutre.
(ATS)