Lundi, l'Office fédéral de la santé publique a signalé 449 nouveaux cas de coronavirus au cours du week-end. Il y a une semaine, lundi, on comptait 239 cas, vendredi dernier 158, la semaine précédente 109.
L'indicateur R, qui indique combien de personnes un individu contaminé a infecté en moyenne, est en hausse depuis la mi-juin déjà. Si la valeur est inférieure à 1, l'épidémie est considérée comme sous contrôle. Si elle est supérieure à 1, le nombre de cas augmente de façon exponentielle. Le 11 juin, cette valeur était à 0,62. Hier, à 1,15. C'est surprenant.
La task force a déclaré que l'épidémie était en baisse constante...
La task force de la Confédération écrivait il y a une semaine: «Sur la base des données actuelles, nous estimons que l'épidémie de SRAS-CoV-2 a régulièrement régressé au cours des dernières semaines.»
Alors pourquoi les chiffres augmentent-ils? Le «Tages-Anzeiger» estime que le fait d'ouvrir l'intérieur des restaurants et d'autoriser des événements pouvant accueillir jusqu'à 100 personnes pourrait avoir eu un impact sur le nombre de cas. Tout comme l'Euro, qui a commencé le 11 juin.
Mais il est encore trop tôt pour se prononcer clairement sur l'effet que les assouplissements du 26 juin ont pu avoir sur la valeur R. Cette dernière est toujours calculée avec un délai d'au moins dix jours, qui correspond au temps qui s'écoule entre le moment de la contamination et le résultat du test.
Augmentation des tests?
On se demande également si l'augmentation du nombre de tests pourrait avoir joué un rôle dans l'augmentation du nombre de cas. Après tout, les personnes qui passent leurs vacances d'été à l'étranger se doivent généralement se faire tester. Ces chiffres sont donc également en hausse depuis quelques jours.
Outre la réouverture et les tests, il pourrait y avoir un troisième facteur d'augmentation des chiffres, probablement le plus décisif: le variant Delta. Ce dernier a à nouveau fait exploser le nombre de cas au Royaume-Uni et en Israël, par exemple.
Aussi de bonnes nouvelles
On ignore actuellement dans quelle mesure le variant Delta est répandu en Suisse. Selon les derniers chiffres, une nouvelle infection sur trois est due au variant Delta. Cependant, ceux-ci ont plusieurs semaines de retard.
Mais il faut aussi relever quelques bonnes nouvelles. Actuellement, malgré la hausse des cas, ni les taux d'hospitalisation ni les taux de mortalité ne sont en hausse. Bien que ces données souffrent généralement un retard de quelques jours par rapport à la valeur R, ces chiffres stagnent actuellement à un niveau faible au Royaume-Uni et en Israël.
Vaccination efficace contre les cas sévères
L'une des raisons de cette évolution est probablement la vaccination, dont les premières études ont montré qu'elle était très efficace (plus de 90% de protection) contre les formes graves de la maladie, même provoquées le variant Delta.
«Nous regardons cela de très près, bien sûr. Une certaine inquiétude se répand», a déclaré mardi l'infectiologue Jan Fehr dans l'émission «Heute Morgen» de la chaine publique suisse alémanique SRF à propos de l'augmentation des nouvelles infections. Les données l'ont inquiété pour les semaines à venir. Pour éviter que les chiffres n'explosent à nouveau, a-t-il dit, il est très important de bien expliquer à la population la situation de la Suisse.
C'est exactement ce que la task force compte faire aujourd'hui. Une porte-parole n'a pas voulu expliquer à Blick pourquoi, selon elle, les chiffres sont actuellement en hausse et la stratégie à venir, mais a invité la population à suivre la conférence de presse donnée par le chef de la task force Martin Ackermann dans l'après-midi. Ce sujet serait mis en évidence.