Alors que les alertes pour cause de canicule se succèdent, ces mesures ne sont pas toujours mises en oeuvre, a toutefois regretté Unia lors d'une conférence de presse. A ce jour, le syndicat a visité une soixantaine de chantiers dans le canton et une trentaine de dénonciations ont été faites auprès des inspections du travail.
Pour illustrer ses inquiétudes, Unia a convié mercredi les médias devant le chantier de l'avenue Pictet de Rochemont, un important axe routier où un nouveau revêtement est posé. Selon le syndicat, les ouvriers ont travaillé dans des conditions très pénibles mardi après-midi, étalant du goudron à 170 degrés, sans pause ni rotation.
Devoir d'exemplarité
Après le passage du syndicat, la situation a visiblement changé. L'arrachage du bitume se fera désormais l'après-midi et la pose de l'enrobé le matin. Des pauses «seraient» aussi maintenant accordées aux travailleurs. Unia a souligné que ce chantier est un chantier public et que les pouvoirs publics ont un devoir d'exemplarité.
Secrétaire syndical chez Unia, Mathieu Rebouilleau a relevé qu'il n'était pas possible de mener ce type de chantier la nuit, en raison du bruit. Il y aurait immédiatement des plaintes du voisinage, a-t-il fait remarquer. En revanche, il y aurait peut-être moyen de commencer un peu plus tôt que 7 heures du matin.
En 2019, un accord avait été conclu entre l'Etat de Genève, les associations professionnelles et les syndicats pour supprimer les pénalités en cas de retard sur un chantier lié à des mesures prises pour protéger la santé du personnel, a rappelé, pour sa part, Helena Verissimo de Freitas, secrétaire régionale adjointe d'Unia.
(ATS)