Les restaurateurs de la Walliserkanne, à Zermatt, avaient fait la une des journaux l’automne dernier. Le bras de fer de ces acharnés opposants aux mesures anti-Covid avec les autorités n’en finissait pas. L’un de leur cheval de bataille? Le certificat Covid. Raison invoquée? Ils ne voulaient pas «d’une société à deux vitesses», martelait la famille tenancière.
Comme les exploitants avaient renoncé à contrôler les certificats Covid des clients, des interventions policières ont eu lieu à plusieurs reprises dans le restaurant. Fin octobre, la Walliserkanne avait été fermée de force, avant d’être rouverte début décembre. Une nouvelle révélation vient alourdir les charges contre le restaurant: courant septembre, ses tenanciers avaient aidé deux clients à échapper à la police, comme le rapporte le quotidien local «Walliserbote».
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Ils poussent les policiers hors du restaurant
Le 15 septembre 2021, la famille du tenancier a aidé deux personnes à se cacher, alors que la police de Zermatt les recherchait après le contrôle de certificats Covid. Ces clients rechignaient à présenter leurs certificats Covid aux policiers.
Comme le précise une ordonnance pénale du Ministère public du Haut-Valais, que le journal valaisan a pu consulter, les gérants auraient carrément repoussé les agents hors de l’établissement, avant de cacher les deux clients à l’intérieur du restaurant. Ces derniers ont ensuite quitté la Walliserkanne «de manière inconnue». Les deux clients ont ainsi évité de recevoir une amende.
Confondu grâce à une caméra vidéo
Mais l’un des deux clients rebelles, un guide de montagne de Schaffhouse, s’est fait attraper par des caméras de surveillance de Zermatt alors qu’il quittait le local des coronasceptiques. Grâce à ces enregistrements vidéo, la police a pu identifier ce client. Le Ministère public du Haut-Valais l’a reconnu coupable d’entrave à l’accomplissement d’un acte officiel et d’infraction aux ordonnances Covid.
Le guide de montagne a été puni d’une amende de cinq jours-amende à 30 francs avec un délai d’épreuve de deux ans. Il devra en outre payer une amende de 150 francs et les frais de procédure de 350 francs. Le client condamné a accepté l’ordonnance pénale. Le jugement est donc définitif.