Votre téléphone portable vous lâche, et tout est dépeuplé… C’est précisément la dépendance rencontrée par la génération Z, née entre 1995 et 2010 et biberonnée aux réseaux sociaux, hyper-connectée et qui souhaite désormais… faire une pause. Rien que ça.
En effet, selon «20 Minuten», qui cite une étude de l’entreprise de recherche GWI, cette génération chercherait à se détourner de plus en plus des réseaux sociaux. Le temps qu’elle passe en ligne diminue ainsi continuellement depuis 2021 déjà. Cela indique que le zénith pourrait être dépassé.
Et dans cette dynamique, le dernier truc branché serait d’utiliser des «dumbphones», des téléphones portables vieille génération, sans application, parfois même sans écran tactile et en opposition aux smartphones modernes. La tendance, qui vient des Etats-Unis, est partie avec le mouvement #bringbackflipphones (en français: «rendez les téléphones à clapet à nouveau cool») et a désormais traversé l’Atlantique pour être suivie en Suisse.
Et si vous n’avez pas la possibilité de vous offrir ce genre d’appareil, de nombreux conseils sont disponibles sur internet pour «abrutir» votre smartphone, comme supprimer le navigateur web, fixer une limite de temps aux applications ou épurer son téléphone avec des programmes comme Minimalist Phone.
Les entreprises surfent sur la tendance
Économiquement, la tendance se ressent déjà dans les recettes de vente. Ainsi, Digitec Galaxus indique avoir réalisé cette année un chiffre d’affaires équivalent à celui de toute l’année 2023 en termes de ventes de téléphones ancienne génération. Car ces derniers redeviennent populaires auprès des jeunes, mais aussi des générations plus âgées!
Le site Brack.ch a également constaté une augmentation de 88% de vente par rapport à l’année précédente. Le modèle le plus populaire auprès des particuliers étant le Nokia 105, un téléphone à touches simple datant de 2017. «Trois personnes interrogées sur cinq issues de la génération Z indiquent qu’elles aimeraient être moins connectées au monde numérique», explique au journal Joe Birch, analyste technologique au sein de la société d’études de marché Mintel.
Selon l’institut de recherche Portulans, la génération Z perçoit de plus en plus Internet comme un outil de surveillance, ce qui entraîne des préoccupations en matière de protection des données. Mais Jean-Claude Frick de Comparis nuance quelque peu les résultats. Il s’agit jusqu’à présent d’un «petit engouement» déclenché par TikTok qui, ironiquement… ne serait pas utilisable sur ces «dumbphones».