Cela pourrait être si beau, imaginez-vous la scène. Des cadeaux sous le sapin de Noël décoré et la neige qui tombe doucement derrière la fenêtre. Mais en plaine, la réalité est souvent bien différente. Pas de flocons blancs. Et s’il tombe quelque chose du ciel, c’est de la pluie. L’espoir persiste: qu’en est-il de cette année?
Les fêtes de fin d’année approchent à grands pas. Pourtant, les météorologues n’osent pas encore se prononcer. Il est encore trop tôt pour les prévisions. «Les écarts entre les modèles météorologiques sont encore très importants», explique Roger Perret, météorologue pour «Meteonews».
En principe, au-delà de cinq à sept jours, il faut considérer les prévisions avec prudence. Selon l’expert, on ne peut encore rien dire sur la météo pour Noël. Mais bientôt.
Peu de Noëls blancs à Genève
«Tout ce qui est à peu près sûr pour le moment, c’est que l’anticyclone actuel s’affaiblira la semaine prochaine et qu’un front d’air froid s’étendra vers l’Europe de l’Est». Roger Perret ne peut pas encore dire avec certitude dans quelle mesure cela aura des conséquences pour la Suisse.
Mais un coup d’œil sur les statistiques des 20 dernières années montre que les chances pour un Noël blanc sont plutôt bonnes… du moins dans certaines régions. Les météorologues parlent de Noël blanc lorsque, soit le 24, le 25 ou le 26 décembre, il y a au moins un centimètre de neige lors de la mesure à 7 heures du matin.
Ainsi, Saint-Gall a connu onze Noëls blancs, Coire sept, Berne et Zurich six. En revanche, Lugano, avec quatre Noël blancs, ainsi qu’Aarau et Bâle, qui n’ont eu que trois fois de la neige les soirs de Noël, sont moins bien lotis.
Lucerne et Genève n’ont même pu se réjouir de la neige qu’à deux reprises au cours des 20 dernières années, selon «Meteonews».
Le réchauffement climatique en cause?
La plus grande quantité de neige a d’ailleurs été mesurée le 26 décembre 2001 à Saint-Gall avec 32 centimètres. Coire en 2011 vient en deuxième avec 30 centimètres de poudreuse. «Il est frappant de constater que les Noëls blancs ont été nettement plus fréquents durant la première décennie des années 2000 que durant la seconde», souligne «Meteonews». Depuis 2011, les Noëls blancs ne sont plus que sporadiques.
Pour l’instant, il est impossible de savoir si cette tendance est due au hasard ou au réchauffement climatique. La période en question est trop courte. On peut toutefois supposer que les Noëls blancs seront de plus en plus rares en plaine si les températures moyennes continuent d’augmenter à l’avenir.
(Adaptation par Jessica Chautems)