Une plaignante avait 11 ans
Le père de la fillette assassinée à Vuadens (FR) accusé de violences sexuelles

Le père de la fillette assassinée à Vuadens en 2018 est accusé de violences sexuelles par plusieurs femmes, révèle «La Liberté». Son incarcération et ces révélations bouleversent la perception du drame survenu il y a six ans en Gruyère.
Publié: 24.01.2025 à 18:17 heures
L'une des plaignantes qui a accusé d'abus sexuels le père de la fillette assassinée avait onze ans au moment des faits.
Photo: Shutterstock
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Six ans après l’assassinat de sa fille de 2 ans et demi à Vuadens (FR), le père de la petite victime, un homme de 40 ans, fait face à des accusations de violences sexuelles, révèle «La Liberté». Cinq plaignantes, dont une mineure au moment des faits, se sont manifestées, relatant des abus s'étendant sur plus d'une décennie, de 2010 à 2022.

L’homme reste présumé innocent, mais son image de «père irréprochable», centrale dans l’affaire de Vuadens, est désormais remise en question. La principale accusée dans l’assassinat de la fillette, l'ex-compagne du quadragénaire aujourd'hui âgée de 30 ans, a été condamnée à la prison à vie. Une peine confirmée par le Tribunal fédéral.

Elle a récemment demandé une révision de son procès. Elle s'appuie sur ces nouvelles accusations et évoque les abus qu’elle-même aurait subis de la part du prévenu. Ces révélations, selon ses avocats, pourraient changer la perception de son rôle dans les événements tragiques.

Fillette de 11 ans abusée sexuellement

Parmi les témoignages, une jeune femme, âgée de 11 ans à l’époque des faits, décrit un homme manipulateur et menteur, cite le quotidien. Soutenue par une prise en charge thérapeutique, elle espère voir sa souffrance reconnue. Une autre plaignante, mineure également au moment des faits, évoque un viol brutal en 2010.

Les accusations touchent aussi des adultes, dont une femme violée en 2022. Cette dernière n’avait initialement pas porté plainte, influencée par la compassion qu’elle éprouvait pour cet homme qui lui avait confié avoir perdu sa fille.

L’avocat du prévenu rappelle que la présomption d’innocence s’applique. Selon lui, les débats doivent se limiter au cadre judiciaire et non s’étaler dans les médias. Mais en Gruyère, cette affaire soulève déjà un émoi considérable.

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