Les grandes chaînes tentent de calmer le jeu
Le nouveau système de pesée des fruits agace les clients des supermarchés suisses

Les clients qui achètent des fruits et légumes à la pièce dans les supermarchés suisses doivent désormais indiquer le type d'emballage choisi, en plus du numéro de produit. Face à l'agacement suscité par ce changement, les grandes enseignes tentent de calmer le jeu.
Publié: 05:50 heures
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Dernière mise à jour: 06:37 heures
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Si vous achetez des bananes à la Migros, vous devez d'abord les peser...
Photo: Blick
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Patrik Berger et Nicola Imfeld

Avis aux consommateurs! Acheter sa banane du matin dans le magasin du coin en étant mal réveillé n'est désormais plus possible. Aujourd'hui, quiconque utilise la balance à fruits et légumes chez un grand distributeur ou un discounter est obligé d'être à l'aise et d'avoir une bonne vue d'ensemble.

Et pour cause, une nouvelle étape est nécessaire avant que la balance ne crache l'étiquette autocollante qui vous permettra de connaître le prix de votre fruit ou de votre légume. En plus de saisir le traditionnel numéro de produit, il vous faudra dorénavant indiquer comment votre marchandise est emballée. Un changement qui n'est pas sans créer une certaine confusion, en témoigne les nombreux commentaires rédigés sur les réseaux sociaux.

Depuis cette semaine, il faut en effet indiquer lors de la pesée si l'article est dépourvu d'emballage, ou, à contrario, s'il est emballé dans un sac en papier, un sac multi-usage ou encore dans un sac Raschels (dans lesquels sont notamment vendues les patates au kilogramme). Aux origines de ce changement, une modification de l'ordonnance fédérale sur les indications de quantité.

Ainsi, depuis le début de l'année, les magasins ne peuvent plus facturer à leurs clients que le poids net, c'est-à-dire, sans emballage. Jusqu'à présent, ils pouvaient inclure le poids de l'emballage dans le poids net, à condition qu'il soit inférieur à deux grammes.

A toutes les caisses, même automatiques

Comment ce changement est-il perçu par les consommateurs? «Le processus est conçu de manière intuitive», explique Caspar Frey, porte-parole de Coop, à Blick. «Les clientes et les clients se débrouillent en principe bien». En cas d'éventuelles questions ou d'incertitudes, le personnel de vente se tient volontiers à disposition, ajoute-t-il.

Qu'en est-il chez Lidl? «A nos caisses avec service, nos caissières et caissiers enregistrent depuis longtemps déjà le poids spécifique des différents emballages des articles vendus à la pièce», détaille Vanessa Meireles, porte-parole du discounter. Pour les caisses automatiques en revanche, une adaptation est nécessaire. «L'introduction est déjà en cours, la mise en œuvre se fera progressivement dans tous les magasins équipés de caisses automatiques», précise-t-elle.

«Nous n'introduisons pas de nouvelle fonction de pesée», fait savoir Aldi dans un communiqué. «Chez nous, les fruits et légumes sont pesés à la caisse par les collaborateurs. Depuis cette année, le poids du sac est automatiquement pris en compte lors de la pesée des fruits et légumes non-emballés à la caisse: «Nous déduisons forfaitairement deux grammes.»

Une déduction de huit grammes

En revanche, si les clients d'Aldi viennent avec leurs filets réutilisables, huit grammes sont déduits. Pour les produits déjà emballés, comme les choux-fleurs, le poids de l'emballage est enregistré dans le système de caisse et il est donc déduit automatiquement. «De fait, le poids net de la marchandise est également facturé dans ce cas», poursuit le communiqué.

Chez Migros, le système est tout autre. «Avant de saisir le numéro de fruit/légume à trois chiffres, on peut choisir directement sur l'écran de la balance si les légumes ont été emballés et dans quel emballage», explique Debora Frattini, porte-parole du géant orange. Une méthode qui permet, selon elle, de s'assurer que le poids de l'emballage a bel et bien été réduit.

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