Une mesure choc
L'élu genevois Roger Golay ne veut plus de migrants dans les cliniques privées

Pour alléger les dépenses de santé, Roger Golay (MCG/GE) propose d'obliger les requérants d'asile à consulter dans les hôpitaux publics. Une idée critiquée par la gauche, la droite et les professionnels de santé.
Publié: 12.01.2025 à 22:01 heures
L'élu du Mouvement citoyens genevois Roger Golay veut exclure les migrants des cliniques privées pour réduire les coûts. Une mesure qui ne semble pas convaincre ses collègues du National, à droite comme à gauche.
Photo: Keystone
Blick_Lucie_Fehlbaum2.png
Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Roger Golay, conseiller national genevois MCG, veut réduire les coûts de la santé en obligeant les requérants d’asile à consulter d’abord dans les hôpitaux publics, indique le «Matin Dimanche». Selon lui, ces institutions offrent des soins de qualité à moindre coût.

Roger Golay estime ainsi que certains examens proposés dans le privé ne sont pas utiles. Il cite notamment l’exemple d'une prise de sang pour une entorse.

Migrants rarement patients de cliniques privées

À Berne, sa proposition divise. À droite, le PLR genevois Cyril Aellen doute que les soins publics soient systématiquement moins chers et pointe l’absence de données concrètes. À gauche, le socialiste neuchâtelois Baptiste Hurni critique une mesure qu’il juge stigmatisante, rappelant que les requérants sont rarement hospitalisés dans des cliniques privées.

Les professionnels de la santé, eux, réfutent les accusations de surcoûts dans le privé, soulignant que les tarifs sont uniformisés. Certains rappellent que les requérants d’asile, assurés uniquement par la base, se tournent déjà majoritairement vers les hôpitaux publics. 

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la