Les propriétaires immobiliers peuvent pousser un grand soupir de soulagement. Les taux d'intérêt des hypothèques Saron n'ont pas augmenté au troisième trimestre. Et ce, pour la première fois depuis la première hausse des taux en juin 2022. C'est la conclusion du Baromètre des Hypothèques de Comparis.
La raison? La semaine dernière, la Banque nationale suisse (BNS) a renoncé à une nouvelle hausse des taux. Et ce, après cinq hausses consécutives. Le taux directeur reste donc à 1,75%.
Stabilité dans les taux
Parallèlement, les taux indicatifs pour les hypothèques fixes à 10 ans ont encore baissé: ils s'inscrivent à 2,73%. Au début de l'année, ils étaient pourtant encore de 3%.
Les taux indicatifs pour les hypothèques à taux fixe se sont presque égalisés sur toutes les durées, poursuit le communiqué. Pour les durées moyennes, comme les hypothèques à taux fixe sur cinq ans, les taux indicatifs sont restés pratiquement inchangés à 2,68%.
«L'évolution globale des taux d'inflation, qui ont fortement baissé ces derniers mois par rapport à leurs sommets, a contribué à détendre la situation», explique Dirk Renkert, expert financier chez Comparis. En Suisse, le renchérissement s'élevait encore à 1,6% en août. Aux Etats-Unis et dans la zone euro, le taux d'inflation de base a également continué à baisser.
Une personne sur trois choisit Saron
Selon Comparis, les prêts hypothécaires de courte durée ont gagné en popularité au cours des trois derniers mois. Près d'un emprunteur sur trois a opté pour une hypothèque Saron. Au premier semestre, ils étaient encore un sur quatre.
En revanche, les hypothèques à taux fixe sur 3 à 5 ans ont été moins nombreuses: leur part est passée d'environ 30 à presque que 15%. Au total, près de la moitié de toutes les hypothèques conclues sont des hypothèques à taux fixe sur 10 ans. C'est nettement plus qu'au premier semestre, où ce chiffre n'était que d'un tiers.
«Parmi les preneurs d'hypothèques Saron, l'espoir semble renaître: le sommet pourrait déjà être atteint avec la pause des taux d'intérêt», constate l'expert. Mais il prévient aussi: «La BNS a déjà signalé qu'elle continuerait à augmenter les taux d'intérêt en cas de hausse plus forte de l'inflation.» Ce coup de frein ne pourrait donc qu'être temporaire.