Tous les grands groupes automobiles font actuellement des recherches sur la conduite autonome. Les voitures autopilotées devraient à l’avenir rendre le trafic plus sûr, plus efficace, plus écologique et moins cher. Car en tant que véhicules partagés, que l’on pourra simplement héler comme un taxi, elles pourraient rendre la voiture superflue en tant que possession personnelle.
Pour cela, certaines conditions doivent toutefois être remplies: une couverture optimale en termes de données mobiles, par exemple, afin que l’intelligence artificielle présente dans les véhicules puisse avoir accès aux données cartographiques et sur les embouteillages.
Les véhicules devront également être capables de communiquer entre eux dans un espace proche. Il faut une infrastructure routière qui puisse être facilement comprise par les capteurs des voitures. Et il faut disposer des moyens juridiques nécessaires: car en Suisse, il n’est pas encore permis de rouler sans enlever les mains du volant.
On distingue cinq niveaux de conduite automatisée:
Le niveau 1 désigne la conduite avec des systèmes d'assistance tels que le correcteur de trajectoire ou le régulateur de vitesse adaptatif. Cette technique est aujourd'hui déjà proposée dans de nombreuses petites voitures.
Au niveau 2, ces systèmes agissent de manière semi-automatique dans des situations étroitement définies. Dans les embouteillages par exemple, le régulateur de vitesse adaptatif freine jusqu'à l'arrêt complet et redémarre automatiquement lorsque le véhicule à l'avant repart.
Au niveau 3, la voiture s'autogère temporairement, elle maintient par exemple sa vitesse et sa trajectoire sur l'autoroute. Important jusqu'à ce niveau: le conducteur doit avoir les mains sur le volant et pouvoir intervenir à tout moment.
Au niveau 4, la voiture se conduit elle-même, mais peut demander au conducteur de reprendre le volant en fonction de la situation.
Ce n'est qu'au niveau 5 que la voiture agit de manière entièrement automatisée. Les passagers n'y ont aucune possibilité d'intervention, faute de volant et de pédales.
On distingue cinq niveaux de conduite automatisée:
Le niveau 1 désigne la conduite avec des systèmes d'assistance tels que le correcteur de trajectoire ou le régulateur de vitesse adaptatif. Cette technique est aujourd'hui déjà proposée dans de nombreuses petites voitures.
Au niveau 2, ces systèmes agissent de manière semi-automatique dans des situations étroitement définies. Dans les embouteillages par exemple, le régulateur de vitesse adaptatif freine jusqu'à l'arrêt complet et redémarre automatiquement lorsque le véhicule à l'avant repart.
Au niveau 3, la voiture s'autogère temporairement, elle maintient par exemple sa vitesse et sa trajectoire sur l'autoroute. Important jusqu'à ce niveau: le conducteur doit avoir les mains sur le volant et pouvoir intervenir à tout moment.
Au niveau 4, la voiture se conduit elle-même, mais peut demander au conducteur de reprendre le volant en fonction de la situation.
Ce n'est qu'au niveau 5 que la voiture agit de manière entièrement automatisée. Les passagers n'y ont aucune possibilité d'intervention, faute de volant et de pédales.
Les assureurs sont très intéressés
À quel point les pays du monde entier sont-ils prêts à introduire la conduite autonome? C’est ce qu’a étudié le portail d’assurance britannique Confused. En effet, les assureurs sont particulièrement intéressés par cette thématique: une baisse du nombre d’accidents signifierait moins de règlements de sinistres. Mais en même temps, il faudra à l’avenir déterminer qui prendra en charge les dommages en cas d’accident avec une voiture autonome, aussi improbable soit-il.
Confused a créé un coefficient permettant de comparer les pays. Quatre catégories de facteurs d’influence ont été créées, puis combinées pour obtenir un résultat global. Sans surprise, parmi 30 pays, les États-Unis sont arrivés en première position.
Depuis quelques années déjà, les premiers services de navette avec des voitures autonomes — et un conducteur humain pour la sécurité — y sont en service expérimental et plusieurs millions de kilomètres ont déjà été parcourus avec de tels véhicules. Et où en est la Suisse?
A lire aussi
1. Politique et législation
Les voitures autonomes sont-elles déjà autorisées à l’essai ou même pour des services commerciaux en Suisse? Le pays se trouve en queue de peloton. En effet, actuellement, ni l’un ni l’autre ne sont possibles légalement chez nous.
Le Japon et l’Allemagne, par exemple, sont en tête. En Allemagne, les premières voitures autopilotées devraient être testées cette année encore. La Suisse devrait bientôt rattraper son retard. La nouvelle version de la loi sur la circulation routière devrait réglementer la conduite autonome.
2. Technologie et innovation
Il y a ici trois facteurs d’influence: le nombre de sièges sociaux des géants de la tech, le nombre de brevets et les investissements dans la conduite autonome. Les États-Unis sont clairement en tête avec 50 groupes importants dans le pays.
Pourtant, en matière de brevets, la Suisse fait bonne figure: avec 3110 brevets sur la mobilité autonome, elle se place juste derrière Israël et ses nombreuses start-up tech. Sans doute aussi grâce aux recherches menées au sein des deux EPF.
3. L’infrastructure
La condition sine qua non pour une conduite entièrement autonome est l’utilisation de moteurs électriques. C’est la seule façon de piloter facilement les voitures et de les recharger automatiquement. Pour que l’e-mobilité puisse s’imposer, il faut des bornes de recharge publiques. Avec 907 bornes de recharge par million d’habitants, la Suisse se situe en quatrième position parmi les 30 pays étudiés, derrière ceux en plein boom électrique (grâce aux énormes subventions de l’État) que sont la Norvège, les Pays-Bas et la Suède.
Un réseau routier bien développé est en outre décisif. En effet, la conduite autonome s’imposera dans un premier temps surtout sur les autoroutes. En outre, il faut des délimitations claires pour que les capteurs des véhicules puissent reconnaître les routes et les obstacles. La Suisse se trouve sur le podium à cet égard, et seuls les Pays-Bas ont un réseau routier mieux aménagé.
4. Acceptation par la population
C’est principalement ici que le bât blesse: sans la confiance des utilisateurs, les véhicules autonomes auront du mal à s’imposer. Comme personne n’a encore d’expérience réelle au quotidien avec de tels véhicules, il est difficile de s’interroger sur l’approbation de la conduite autonome par la population.
Mais comment évaluer cette donnée? Confused a utilisé comme indicateur le nombre de recherches Google sur les véhicules autonomes, c’est-à-dire l’intérêtdu public pour le sujet. Désenchantement: les recherches pour les véhicules autonomes ont diminué de 12,2% entre 2020 et 2021 en Suisse. Seuls le Danemark, l’Estonie et le Portugal sont encore plus indifférents aux voitures autonomes.
Au total, la Suisse arrive à la dixième place parmi les 30 pays étudiés. Mais pour que la conduite autonome s’impose dans notre pays, il faudra manifestement faire quelques efforts, surtout au niveau de l’acceptation. C’est ce que montre également une enquête menée l’année dernière auprès des utilisateurs de Blick: 67% des personnes interrogées ne pouvaient pas s’imaginer avoir un jour confiance dans les voitures autonomes.
(Adaptation par Alexandre Cudré)