Une capacité de 350 places
La Confédération a ouvert un nouveau centre d'asile au Tessin

Un nouveau centre fédéral d'asile a été inauguré vendredi à Balerna (TI), près de Chiasso. La secrétaire d'Etat aux migrations Christine Schraner Burgener était présente. D'une capacité maximale de 350 personnes, il remplace deux hébergements provisoires au Tessin.
Publié: 24.05.2024 à 12:14 heures
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Dernière mise à jour: 24.05.2024 à 12:17 heures
Le nouveau centre fédéral d'asile de Balerna, près de Chiasso, remplace deux structures temporaires dans le sud du Tessin.
Photo: PABLO GIANINAZZI
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ATS Agence télégraphique suisse

La secrétaire d'Etat aux migrations Christine Schraner Burgener a inauguré vendredi un nouveau centre fédéral d'asile à Balerna au Tessin, près de Chiasso. Ce centre est synonyme d'un nouveau départ, a déclaré Micaela Crippa, responsable asile auprès du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) pour le Tessin et la Suisse centrale. Les "quatre longues années" passées ont été emplies de défis pour le personnel des deux centres d'asile temporaires précédents.

La cheffe du SEM Christine Schraner Burgener, qui quittera ses fonctions à la fin 2024, a elle souligné que les défis restent importants. Pour cette année, le SEM s'attend à 30'000 demandes d'asile. Les centres fédéraux d'asile suscitent des peurs et des craintes dans toutes les régions, a poursuivi la secrétaire d'Etat. Celles-ci doivent être prises au sérieux.

La collaboration avec les autorités tessinoises a été intensifiée et on veut agir "efficacement" contre les requérants d'asile qui commettent des délits. Interrogée sur le peu de places mises à disposition par la Suisse centrale, qui forme avec le Tessin une même région d'asile devant fournir ensemble 690 places, Mme Schraner Burgener a évoqué des difficultés dans la recherche de sites.

Le canton de Schwyz fait de la résistance

Après 14 ans de recherches, une commune pouvant abriter un nouveau centre d'asile a enfin été trouvée dans le canton de Schwyz. Mais il faudra encore attendre au moins six ans avant que le nouveau centre d'asile fédéral ne soit achevé.

La raison est la résistance contre le nouveau centre d'asile, a poursuivi Schraner Burgener. La Confédération ne veut pas construire de centre contre la volonté du canton et de la commune. Il faut convaincre la population.

Il est toutefois clair que la responsabilité doit être partagée entre la Suisse centrale et la Suisse méridionale, a expliqué la secrétaire d'Etat aux migrations. L'utilisation toujours temporaire d'une infrastructure au Glaubenberg (OW) devrait, dans l'intervalle, soulager le Tessin.

Le directeur de la police et de la justice tessinoise, Norman Gobbi, a demandé à la Confédération de "prendre en main le problème de l'asile". Personne ne souhaite avoir ce type d'infrastructure sur son territoire cantonal, mais les autres cantons doivent assumer leurs responsabilités. Ce n'est pas parce que le Tessin est une "zone de transit" qu'il doit régler tous les problèmes.

Le maire de Balerna, Luca Pagani, a aussi exprimé l'espoir que le nouveau centre d'asile devienne un "véritable centre d'accueil". Il est important d'accueillir les réfugiés "correctement", mais cela devient impossible à partir d'un certain nombre de personnes, a-t-il souligné.

Les communes de Chiasso, Balerna et Novazzano s'étaient plaintes l'année dernière d'une augmentation des dérapages dans l'espace public. Le fait que les requérants d'asile puissent désormais effectuer davantage de travaux d'intérêt général a été bien accueilli par les communes d'accueil, a poursuivi M.Pagani.

Le nouveau centre fédéral d'asile de Balerna peut accueillir 350 personnes au maximum, mais cette capacité ne sera pas atteinte dans un premier temps, a expliqué Jimmy Ferro, responsable des hébergements dans la région d'asile de Suisse centrale et du Tessin. Concrètement, 200 personnes emménageront dans les nouveaux locaux le 3 juin.

Le Tessin est un point chaud de la politique d'asile helvétique

Désormais au Tessin aussi, les demandeurs d'asile pourront prêter main forte à la cuisine, à la buanderie et aux espaces extérieurs, a souligné M. Ferro. Il est important que les réfugiés se sentent utiles et la "nourriture" est un sujet décisif pour leur bien-être.

Le Tessin est un point chaud de la politique d'asile helvétique. L'an dernier, les autorités cantonales et locales ont à plusieurs reprises émis des critiques et exigé de meilleures mesures de sécurité. Le ministre de la justice Beat Jans a promis des améliorations lors d'une visite en février, notamment l'extension de la procédure dite express, qui prévoit le traitement des demandes d'asile en 24 heures.

(ATS)

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