Le «Z» blanc, souvent aperçu sur les chars russes depuis le début de l'invasion en Ukraine, est devenu un symbole de la guerre. Au point qu'il fait des émules jusqu'en Suisse.
Mardi, des passants ont remarqué une voiture au plaques ukrainiennes sur un parking près de la gare de Hegi, à Winterthour. L'Audi avait été sprayée d'inscriptions, dont le fameux «Z» ainsi que des croix gammées, comme l'écrit «20min».
Interrogée par le journal, la police municipale de Winterthour a indiqué qu'aucun rapport n'avait été reçu jusqu'à présent sur ce cas. La police n'a pas non plus connaissance d'autres actes de ce genre. Selon la Commission fédérale contre le racisme (CFR), les personnes concernées peuvent porter plainte contre inconnu directement auprès de la police ou du Ministère public.
Le «Z» et la croix gammée ne sont pas interdits en Suisse
Après le début de l'attaque russe en Ukraine, certains pays d'Europe de l'Est ont interdit l'utilisation du symbole «Z», dont la Moldavie, ce qui a provoqué des réactions courroucées en Russie. Le sénateur Alexeï Pouchkov a menacé la présidente de la République moldave, Maia Sandu, en lui disant qu'elle risquait de finir dans les «poubelles de l'histoire. Elle devrait s'exprimer avec plus de prudence à l'égard de la Russie et de ses symboles», a-t-il écrit sur son canal Telegram.
En Allemagne aussi, arborer le «Z» russe a été rendu punissable en mars. Ceux qui le font malgré tout risquent jusqu'à trois ans de prison ou une amende. La croix gammée est strictement interdite en Allemagne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945. En Suisse, les deux symboles ne sont pas interdits en soi, mais leur utilisation peut, dans certaines circonstances, faire l'objet de poursuites pénales.
(Adaptation par Jocelyn Daloz)