Les employés du fabricant de vélos électriques Flyer ne risquent pas de trouver le sommeil ces prochains jours. Des licenciements massif menacent en effet un quart des 300 emplois de l'entreprise, dont le siège se retrouve à Huttwil (BE). 80 personnes seraient concernées.
L'entreprise avait déjà annoncé en juillet la suppression de quelques postes. Mais la situation devrait empirer: «Il est possible que nous devions licencier plusieurs collaborateurs», cite le «Berner Zeitung» dans une lettre interne adressée au personnel.
Sur le chômage en Suisse
L'entreprise Flyer a connu une croissance fulgurante quand les ventes de vélos électriques ont explosé ces dernières années. Mais aujourd'hui, l'entreprise s'essouffle.
Dans leur lettre, les responsables justifient donc leur décision par une chute massive des ventes: «Depuis la fin de l'année dernière, la demande diminue. Nous parlons d'une réduction de moitié du chiffre d'affaires et des commandes en l'espace de deux ans.»
Les prix de l'énergie, l'inflation et les surplus de stocks seraient des facteurs supplémentaires pour l'entreprise.
Le grand démantèlement aura-t-il lieu le 13 octobre?
La suppression massive de postes n'est pas encore actée, souligne toutefois l'entreprise. Mais on voit mal comment l'entreprise pourrait survivre aux enjeux auxquels elle est confrontée, sans prendre des mesures drastiques.
Le fait que l'entreprise ait lancé une consultation interne montre d'ailleurs la gravité de la situation. Généralement, une consultation précède en effet un licenciement massif au sein d'une entreprise. Elle permet au personnel de présenter des alternatives au licenciement.
Des négociations autour d'un plan social sont envisagées. Les responsables présenteront les résultats de la consultation le 28 septembre prochain.
Et si aucune solution n'est trouvée, les premiers licenciements seront prononcés dès le 13 octobre.