Les réductions d'effectifs au Credit Suisse touchent également des collaborateurs en Suisse. La banque refuse de donner de chiffres exacts. Mais selon les informations fournies à la chaîne allemande SRF par le directeur, Axel Lehmann, environ 2000 emplois suisses pourraient être touchés. Ce qui correspond à un emploi sur huit.
La banque a laissé entendre que ces posts seraient supprimés dans les trois prochaines années. Selon une source interne, les départements informatiques seraient particulièrement visés.
L'Association suisse du personnel de banque (SBPV) veut des éclaircissements sur les plans de restructuration en Suisse. Difficile de savoir exactement dans quelle mesure les unités locales de l'entreprise seront affectées, précise le communiqué.
Si Credit Suisse devait supprimer des emplois en Suisse, la banque devrait assumer sa responsabilité envers ses employés, assure l'association du personnel. «Un bon plan social doit être mis en œuvre afin que ces suppressions causent le moins de dégâts possible», tonne-t-elle.
De plus, la «vieille garde» massée autour de l'ancien président du conseil d'administration Urs Rohner devrait prendre sur ses épaules la responsabilité de la «politique commerciale ratée de ces dernières années», ajoute la SBPV. «Il a poussé Credit Suisse dans cette situation dévastatrice et aurait dû avoir au moins la décence de rembourser ses primes», assène l'association.
L'action s'est effondrée de plus de 7%
Les problèmes de Credit Suisse ont également eu des conséquences néfastes sur la bourse. Lorsque celle-ci a ouvert à 9h ce jeudi matin, le titre avait chuté de plus de 7,2%, pour atteindre 4,41 francs. Il avait déjà touché le fond au début du mois d'octobre, en coulant à 3,52 francs – historiquement son prix le plus bas. Toutefois, cette chute montre bien que la restructuration annoncée ne va pas assez loin pour les investisseurs.