En vous baladant dans différents magasins Migros, vous pourriez tomber sur des pommes vertes ou rouges, complètement semblables à tout point de vue… à l'exception de leur prix. En effet, certains produits frais vendus par le géant orange n'affichent pas toujours des prix identiques, selon les filiales choisies. Et le gap estimé s'avère non négligeable, soulignait déjà au printemps le journal des consommateurs «Saldo», observant jusqu'à 11% d'écart dans les magasins de Zurich et ceux de Bâle.
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Les principaux produits concernés? La viande et le poisson vendus auprès de comptoirs avec service, ainsi que les produits frais, tels que les fruits et légumes, vendus bien plus cher dans certaines coopératives régionales zurichoises ou bâloises, par exemple. Toujours d'après «Saldo», la majoration pour 12 produits étudiés peut ainsi atteindre 7,5% en moyenne, selon les cantons. La publication notait ainsi que le prix d'un kilo de pommes «Greenstar» s'élève à 5,60 francs dans la Migros de la Kreuzplatz à Zurich, tandis que les mêmes pommes ne coûtent que 5,20 francs par kilo dans un magasin de la gare centrale, située à quelques mètres de là.
Vous ignoriez qu'un tel système était en place? Alors pas d'inquiétude, puisqu'il va bientôt disparaître. C'est ce que révèle la «Sonntags Zeitung» ce 17 novembre. Migros a mis au point une toute nouvelle stratégie nationale, exempte cette différentiation des prix. «Il est important pour nous que nos clientes et clients bénéficient de prix tout aussi attractifs dans tous les supermarchés de Zurich et de Suisse, précise une porte-parole citée par nos confrères. Cette réduction supplémentaire souligne notre volonté à offrir à tous nos clients le meilleur rapport qualité-prix possible.»
Moins d'écart avec les «discounters»
La différence dont peuvent se réjouir lesdits clients dépendra toutefois de leur lieu de résidence et des magasins dans lesquels ils ont l'habitude de pousser leur caddie: alors que 1000 produits bénéficieront de prix plus bas labellisés, de sorte à réduire l'écart avec les articles à prix réduits ou les discounters, une réduction frappante pourrait être observée dans les filiales zurichoises les plus chères.
Toujours d'après la «Sonntags Zeitung», près de 30 des 109 supermarchés zurichois proposaient des produits plus onéreux qu'ailleurs. Les filiales nichées au bord du lac de Zurich, lieu prisé par une population souvent plutôt fortunée, sont particulièrement concernées, à l'instar des coopératives du centre-ville, dont celle de la Kreuzplats, Migros-City ou Stadelhofen, ainsi que celles de la gare centrale et de Küsnacht, Erlenbach, Zumikon ou Thalwil.
Cette centralisation s'explique par le fait que l'activité du géant orange sera désormais gérée sur le plan national par la nouvelle société Supermarché SA, soucieuse d'armer l'entreprise face à une concurrence de plus en plus robuste.