La situation à Grächen (VS) est très préoccupante. Depuis des années, les remontées mécaniques enregistrent des pertes, accumulant une dette de 20 millions de francs. L’entreprise touristique de Grächen (TUG), qui exploite les remontées et le domaine skiable, a même dû demander un sursis concordataire provisoire auprès du Tribunal de district de Viège (VS) il y a un an. Pour limiter les coûts, la saison en cours a été raccourcie de trois semaines.
Sans les sous, un avenir sombre s'annonce
L’ampleur de la crise est désormais évidente, comme l’a révélé une séance d’information. En effet, d’ici fin avril, les remontées ont besoin de 6 millions de francs, rapporte la SRF. «C'est le dernier moment», déclare Kurt Schär, président du conseil d’administration de la TUG. Si cet argent ne peut être réuni dans un délai aussi court, l’avenir s’annonce sombre. «Grächen risque alors de disparaître de la carte touristique», prévient-il. Une issue inacceptable, car les remontées mécaniques sont le moteur de la destination: Il s'agit donc d'une question de survie.
Les créanciers doivent renoncer à 10 millions
Mais même les 6 millions de francs ne suffisent pas. Il faut en effet également que les créanciers renoncent à l'argent qui leur est dû, et se passer de la coquette somme de.... 10 millions de francs. «Mais ils ne le feront que si de nouveaux capitaux arrivent», déclare Kurt Schär à la SRF. Le village compte désormais sur tout le monde, dont les habitants à l'année et les propriétaires de résidences secondaires. Martin Schürch, président de la commune, met en garde contre les conséquences catastrophiques d'un échec du refinancement: «Les appartements de vacances auraient moins de valeur, les commerces devraient fermer et des emplois seraient perdus».