«Un comportement exemplaire»
Le médecin cantonal vaudois apporte son soutien à Nuria Gorrite

Après les révélations de Blick sur la présence de Nuria Gorrite dans un restaurant valaisan malgré de légers symptômes du Covid, le médecin cantonal vaudois Karim Boubaker assure que la conseillère d'État a eu une attitude «responsable et respectueuse».
Publié: 04.01.2022 à 17:07 heures
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Dernière mise à jour: 04.01.2022 à 17:21 heures
La ministre a eu un comportement adéquat aux yeux du médecin cantonal.
Photo: Keystone
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Adrien SchnarrenbergerJournaliste Blick

Ce mardi, Blick révélait que Nuria Gorrite avait passé la soirée du mercredi 29 décembre dans un restaurant de Crans-Montana. Problème: le 1er janvier, le gouvernement vaudois communiquait que la conseillère d'État était positive au Covid et en isolement jusqu'au 6 janvier compris. Ce qui place le début des symptômes au 28 décembre au plus tard, soit la veille de la soirée valaisanne de Nuria Gorrite.

La conseillère d'État se défend en disant que les symptômes qu'elle a ressentis — «des picotements dans la gorge» — étaient très légers et qu'elle a réalisé plusieurs autotests qui se sont révélés négatifs durant les jours précédant son test positif, en date du 31 décembre. Nuria Gorrite s'est par ailleurs excusée de ne pas avoir porté de masque en buvant un verre en attendant d'être placée par le personnel du restaurant.

Mardi après-midi, le médecin cantonal Karim Boubaker s'est fendu d'un communiqué pour «clarifier certains points concernant l'isolement de la présidente du Conseil d'État». Sur la période mentionnée, Nuria Gorrite se trouvait «en vacances, triplement vaccinée et en bonne santé» et s'est livrée du 25 au 31 décembre à «des tests rapides réguliers et à but préventif avant chaque activité sociale».

Test PCR «pas nécessaire»

«Cette approche correspond aux recommandations émises par les autorités sanitaires. En respectant à la lettre les consignes données à la population, Mme Gorrite a ainsi fait preuve d’une attitude responsable et respectueuse de ses concitoyens», estime Karim Boubaker, qui n'évoque pas le fait que la cheffe du Département des infrastructures et des ressources humaines ait enlevé son masque lors de la consommation de boissons debout, ce que les règles interdisent.

Pour ce qui est du début de l'isolement — fixé rétroactivement au 28 décembre —, Karim Boubaker précise avoir «retracé l'historique des jours écoulés» en recherchant des symptômes «même très légers», comme le veut la procédure usuelle. Sur la base des picotements dans la gorge évoqués par la présidente du Conseil d'État, il a arrêté la date du 28 décembre pour la contamination. Sur Twitter, certains témoignages font état d'un niveau de tolérance bien moins élevé de la part du médecin cantonal dans leur cas personnel. «Moi, on m'a gentiment dit que mon mal de cou n'était pas le début de mes symptômes et que l'isolement commençait depuis mon test», explique une jeune femme.

Quid du fait que Nuria Gorrite ne se soit pas soumise à un test PCR malgré la présence de symptômes? «Cela ne justifiait pas un test PCR, surtout en présence d’autotests négatifs répétés», est-il écrit dans le communiqué. «Ce cas particulier démontre que la stratégie de tests diversifiés aident à déceler une infection, même chez les personnes asymptomatiques ou ne présentant que de très légers symptômes», conclut le Bureau d’information et de communication de l'État de Vaud.


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