Être astronaute, un rêve d'enfant pour beaucoup. Marco Sieber, originaire de Kirchberg dans le canton de Berne, en a fait une réalité. Ayant terminé sa formation de base auprès de l'Agence spatiale européenne (ESA), il peut désormais officiellement aller dans l'espace.
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En plus de son nouveau titre, l'astronaute diplômé a vécu des expériences passionnantes qu'il a accumulées au cours de sa formation. Son moment fort a été la simulation d'opérations extravéhiculaires sur une station spatiale sous-marine à Cologne, comme il le révèle dans un entretien avec la «Basler Zeitung».
Exercices sous l'eau
L'objectif de la piscine d'entraînement est d'apprendre à se déplacer le long d'une station spatiale et à effectuer des réparations. «Nous nous sommes glissés chacun dans une combinaison de plongée, comparable à une combinaison spatiale, avec une visière intégrale et un grand sac à dos sur le dos», explique Marco Sieber. Sous l'eau, ils se sont également entraînés à une intervention de sauvetage. «Si une personne perd connaissance ou se blesse, l'autre personne doit la sauver.»
Mais ce n'est pas le seul défi physique auquel le bernois doit faire face. Le décollage et l'atterrissage sont également des épreuves de taille. Les forces d'accélération peuvent notamment donner du fil à retordre aux astronautes. En tant que pilote, Marco Sieber n'est toutefois pas totalement étranger à cette sensation, comme il le raconte à la «Basler Zeitung». Les forces d'accélération lors de la voltige se déplacent de la tête vers les pieds et réduisent le champ de vision. «En revanche, dans la centrifugeuse, les forces agissent du ventre vers le dos. On sent alors que tout devient lourd, les bras, la respiration. Mais je n'ai jamais eu l'impression que je pouvais perdre connaissance.»
Les compétences comptent plus que les performances
Les différents champs d'étude, comme l'ingénierie spatiale et la science des matériaux, ont également représenté un défi. «J'ai dû me plonger dans ces matières. Mais les cours sont vraiment très bien faits. Il est possible de comprendre, même si on n'est pas du métier.»
De manière générale, le fait de ne pas être spécialiste n'est pas un handicap pour le programme. «Lorsqu'il s'agit de savoir qui part pour quelle mission, ce sont de toute façon les aspects opérationnels qui comptent: qui a quelle profession et quelles compétences? Nous ne sommes donc pas réellement sélectionnés en fonction de nos performances, mais plutôt en fonction des besoins concrets d'une mission spécifique», explique Marco Sieber.
«Voyager sur la Lune est l'un de mes plus grands rêves»
Sa prochaine mission est déjà fixée. «Le plan est qu'entre 2026 et 2030, tous les membres de notre classe se rendront une fois à la Station spatiale internationale (ISS).» C'est pourquoi les recrues s'entraîneront spécifiquement pour l'ISS au cours de ces prochains mois.
Mais le Bernois ne peut pas encore réaliser son véritable objectif. «Voyager sur la Lune est l'un de mes plus grands rêves, confie-t-il. Je suis d'avis qu'on n'est un véritable astronaute que lorsqu'on a été dans l'espace et qu'on a vu le globe terrestre de là-bas.»