«Booster, booster, booster», s'égosillent les virologues et épidémiologistes du monde entier. Pour la majorité de la communauté scientifique, c'est la solution privilégiée pour atténuer la cinquième vague de Covid-19 et endiguer la propagation du variant Omicron. En Suisse, à l'heure actuelle, les personnes doublement vaccinées peuvent recevoir leur troisième piqûre au bout de six mois.
Un délai trop tardif, selon l'Agence européenne des médicaments (EMA). Cette dernière recommande la troisième dose après trois mois seulement. Et ce n'est pas le directeur de BioNtech, qui produit un vaccin à ARN messager avec Pfizer, Uğur Şahin qui dirait le contraire. «Si, comme cela semble être le cas, le variant Omicron continue de se propager, il serait scientifiquement logique de proposer un booster après trois mois déjà», a-t-il déclaré au magazine allemand «Der Spiegel».
Une quatrième dose pour cet été?
Sa position est motivée par les résultats des dernières études sur Omicron, notamment venues d'Allemagne et d'Afrique du Sud. Selon les données de BioNtech, l'efficacité du vaccin contre ce variant est «inférieure» après seulement deux doses. En revanche, les personnes vaccinées trois fois seraient efficacement protégées.
Uğur Sahin annonce en outre qu'une quatrième dose sera probablement nécessaire cet été. «La quatrième dose pourrait être un vaccin adapté à un variant comme Omicron, ou aux variants qui pourraient en découler», précise le chef de BioNtech. Pour garantir les quantités de vaccins nécessaires, Uğur Sahin veut continuer à augmenter la production du vaccin Pfizer/BioNtech à plus de quatre milliards de doses par an.
(Adaptation par Daniella Gorbunova)
