L’histoire sans fin de l’élargissement de l’autoroute A9 dans le Haut-Valais s’est enrichie d’un nouveau chapitre. En effet, sur le tronçon d’autoroute en construction entre Gampel et Raron, une bande de 50 centimètres de large a tout simplement été oubliée sur une longueur de 500 mètres. Il manque donc une partie de route, elle est trop étroite à cet endroit.
L’erreur n’a été remarquée que lorsque les glissières de sécurité ont été installées. Sur ce tronçon, il manque en effet ce que l’on appelle l’accotement. Celui-ci sert à évacuer l’eau de surface vers les évacuations situées sur les côtés. Les signaux de circulation s'y trouvent également.
«Une erreur fâcheuse»
Martin Hutter, chef du service de construction des routes nationales, explique à Blick: «C’est une erreur fâcheuse et peu courante qui ne devrait pas se produire». Les raisons d'une telle mésaventure sont actuellement en cours d'éclaircissement. Martin Hutter peste: «Cela n'aurait pas été un luxe que quelqu'un décide de prendre un mètre».
Il continue: «Pour les délais, cette erreur n’a pas de conséquences sur le déroulement du chantier, car les travaux sont encore en cours d’exécution», rassure-t-il. Mais l'entreprise qui exécute les travaux doit venir faire des retouches. «Cela aurait bien sûr été plus simple si toute la surface avait pu être construite en une seule fois», explique Martin Hutter.
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En revanche, cette mésaventure aura des conséquences financières: Le chef de chantier estime que la réparation de l’erreur coûtera plusieurs dizaines de milliers de francs. Mis à part ce contretemps, les travaux ont avancé comme prévu. Le tronçon d’autoroute devrait être achevé dans le courant de l’année prochaine, affirme-t-il.
Un chantier difficile
L’élargissement de l’A9 dans le Haut-Valais a été décidé dans les années 1970. L’autoroute de 32 kilomètres est construite pour combler le vide entre Sierre et Brigue. Mais les travaux ont été régulièrement interrompus et retardés en raison de litiges sur le tracé ou de la géologie. Tout cela a considérablement ralenti les travaux, notamment dans le cas du tunnel du Riedberg à Gampel.
Le tunnel est en construction depuis 2004. Il comporte deux tubes d’un peu plus de 500 mètres de long chacun et est construit dans une pente glissante. Les embûches de la nature ont fait exploser les coûts et ont sans cesse retardé les travaux. Initialement budgétée à 54 millions de francs, la construction du tunnel du Riedberg aura coûté, selon les prévisions actuelles, 220 millions de francs à son achèvement en 2025/26. Cela représenterait 220’000 francs par mètre.
(Adaptation par Thibault Gilgen)