Trop de questions en suspens
La capsule de suicide interdite au dernier moment par le médecin cantonal valaisan

La première utilisation de la capsule de suicide était prévue cette semaine en Valais. Le patient serait déjà arrivé en Suisse. Le médecin cantonal a cependant mis son veto, révèle «Le Nouvelliste». Selon lui, il reste trop de questions à éclaircir.
Publié: 16.07.2024 à 17:56 heures
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Le canton de Schaffhouse avait déjà interdit la capsule de suicide auparavant.
Photo: PD
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Patrik Berger

La première utilisation de la capsule de suicide n'aura pas lieu. Au dernier moment, le canton du Valais a interdit l'utilisation de la «Tesla de l'euthanasie», surnom se référant à l'aspect futuriste de l’installation. Cette semaine, la capsule aurait dû permettre à un patient de s'ôter volontairement la vie pour la première fois – et cela en Valais, comme le rapporte la NZZ. Le canton lui-même n'en avait cependant pas été officiellement informé. Il n'en sera donc rien, comme l'écrit «Le Nouvelliste», puisque le médecin cantonal du Valais Eric Masserey a interdit la capsule. Il s'agirait d'une «mesure préventive».

Schaffhouse a déjà interdit la capsule

Philip Nitschke est l'inventeur de cette capsule de suicide controversée. Cet Australien d'origine et activiste connu dans le secteur du suicide veut permettre, grâce à la capsule, de mourir sans utiliser de poison. On sait depuis peu qu'il a choisi la Suisse et sa législation libérale pour la première utilisation de Sarco, le nom officiel de la capsule.

Schaffhouse avait déjà mis des bâtons dans les roues de l'inventeur et interdit l'utilisation de la capsule de suicide. Le ministère public du canton de Schaffhouse menace l'exploitant d'une procédure pénale si celle-ci venait à être utilisée sur le territoire cantonal. L'utilisation de l’installation soulèverait des questions concernant le droit pénal, et pourrait être punie d'une peine allant jusqu'à cinq ans de prison.

Le manque d'oxygène entraîne la mort

Voici comment fonctionne la capsule de suicide: le patient s'allonge à l'intérieur et appuie sur un bouton. De l'azote s'écoule alors dans la capsule hermétiquement fermée. En conséquence, une hypoxie – un manque d'oxygène dans tout le corps – se produit en l'espace de quelques secondes. Cela entraîne une perte de conscience, et finalement la mort 30 secondes plus tard. La personne concernée ne s'en rend pas compte: elle perçoit une sensation agréable et meurt ensuite, explique Philip Nitschke.

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La méthode à l'azote a toutefois fait l'objet de vives critiques ces derniers temps. Aux Etats-Unis, un condamné à mort a été exécuté par cette méthode, il portait un masque et respirait de l'azote. Les témoins qui ont assisté à l'exécution ont rapporté que le condamné souffrait. Il aurait cherché à respirer et son corps se serait tordu. Ce n'est qu'après une lutte de plusieurs minutes qu'il serait mort.

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