Tristesse et indignation
L'armoire à couvertures pour les sans-abris de Lausanne a été saccagée

L'armoire à couvertures pour les sans-abris de Lausanne, placée sous le pont Bessières, a été détruite ce week-end. Un acte de vandalisme qui sonne probablement le glas de ce soutien offert aux personnes qui dorment dans la rue pendant l'hiver.
Publié: 22.11.2022 à 17:09 heures
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Dernière mise à jour: 22.11.2022 à 17:12 heures
L'armoire à couvertures a vraisemblablement été vandalisée ce samedi.
Photo: Keystone/D.R.
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

Indignation et incompréhension. Ce sont les mots qui résonnent lorsqu’on regarde la structure complètement explosée de cette armoire à couvertures, située sous le pont Bessières à Lausanne. Chaque hiver, depuis cinq ans, celle-ci accueille des centaines — voire des milliers — de plaids destinés aux personnes sans-abri, à Lausanne, sous le pont Bessières.

Le meuble a vraisemblablement été vandalisé ce samedi 19 novembre, annonce sur sa page Facebook l’association qui s’en occupe. Et pas qu’à moitié: son état de délabrement ne permet tout simplement plus d’accueillir les dons.

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Au grand dam des bénéficiaires, qui y trouvaient de quoi tenir face au froid mordant dès la nuit tombée. Les petites mains qui ont mis sur pied ce service de façon bénévole sont affligées.

«C’est bien sûr triste, amorce au bout du fil Cendrine Pouzet, membre du collectif lausannois. Quelqu’un n’a-t-il pas trouvé ce qu’il y cherchait et s’est emporté? Y a-t-il eu une bagarre?» Elle enchaîne: «On ne saura jamais ce qui s’est passé. Et rien ne dit que c’est une personne sans-abri qui a fait ça.»

Pour mémoire, l’organisme Armoire à couvertures, qui collabore désormais avec la Ville de Lausanne et les abris d’urgence, ce sont des tonnes de tissu. Mais aussi de gants, d’écharpes, de sacs de couchage, de duvets, de coussins ou encore de draps de lit acheminés là où il y en a vraiment besoin.

La fin de l’armoire à couvertures?

«Ce n’est pas encore officiel, puisque nous n’en avons pas encore formellement discuté, mais il est probable que nous ne remplacions pas l’armoire», glisse Cendrine Pouzet. Pourquoi? «Nous sommes trois femmes à nous en occuper et la vie fait que nous avons moins de temps à y consacrer.»

Même si cette offre en libre-service devait disparaître, l’association, elle, restera active. «On cherche une alternative pour offrir ce que nous récoltons en passant directement par les structures d’urgence, rebondit notre interlocutrice. Dans tous les cas, on se dit que notre projet initial a bien vécu. Qu’il est maintenant peut-être temps de changer notre pratique envers la population la plus précaire.»

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