Bach, Vivaldi ou Mahler. Depuis la mi-mai, les CFF diffusent de la musique classique à l'entrée de la gare de Berne afin d'y éviter les embouteillages. Ils espéraient ainsi faire fuir les gens qui se rassemblaient à l'entrée de la gare.
Le tout a apparemment fonctionné, comme le confirme une porte-parole des CFF à Blick. C'est pourquoi le projet, qui ne devait pas durer, s'est ainsi poursuivi. «Dans la zone d'entrée, il est nécessaire que le flux de personnes soit le plus fluide possible. La musique y contribue», explique l'attachée de presse Sabrina Schellenberg.
D'autres gares musicales sont prévues?
L'essai pilote a montré que l'ambiance était efficace dans la première moitié de la journée et que la musique classique l'était davantage dans la seconde. Les CFF ont désormais fait appel à une agence externe pour composer la playlist. Interrogée par Blick, l'entreprise de transport n'a pas souhaité préciser de quelle société il s'agissait.
Les CFF ne précisent pas non plus si la diffusion de musique aux passagers est également prévue dans d'autres gares. Cela sera examiné «en fonction de la situation».
Il n'y a pas qu'à la gare de Berne que les pendulaires sont guidés par la musique. A la gare centrale de Zurich, on utilise également depuis des années de la musique de fond, mais pas dans la zone d'entrée. A Heerbrugg (SG), des mocrceaux classiques sont diffusés par haut-parleur à la gare.
Un meilleur sentiment de sécurité
A l'étranger aussi, on mise depuis longtemps sur cette tactique. Ainsi, le «Süddeutsche Zeitung» a fait état des sons diffusés dans les stations de métro de Munich. La diffusion est censée améliorer, entre autres, le sentiment de sécurité – apparemment avec succès.
Une enquête menée dans la ville allemande a révélé que la musique donnait l'impression à 20% des hommes interrogés et à près de 30% des femmes qu'ils étaient protégés contre les agressions violentes.
«Je ne me suis pas encore soumis à une expérience personnelle, mais je suppose que les fréquences plus élevées du violon, par exemple, peuvent être vécues comme une douleur physique», a déclaré Michael Büttner, professeur de musique à Potsdam, au magazine «Der Spiegel», après que l'on ait également tenté à Hambourg de chasser les junkies des stations de métro en jouant de la musique classique.