Ceux qui voyagent avec Swiss sont généralement prêts à payer un prix plus élevé. La compagnie aérienne helvétique, propriété du groupe allemand Lufthansa, est considérée comme une entreprise haut de gamme et peut en conséquence pratiquer des prix élevés. Mais lors de l'embarquement, ce ne sont parfois pas des avions Swiss qui les attendent, mais ceux... d'Helvetic Airways ou de la compagnie Air Baltic.

Sur les transports aériens

Les prix décollent vraiment

Les billets d'avion sont 50% plus chers qu'en début d'année

Enveloppe de 6 milliards

Le plan de sauvetage de Lufthansa annulé par la justice européenne

Malgré la hausse des prix

On voyage presque autant qu'avant la pandémie

Vendredi, ça sera les trains

Grèves: Swiss doit annuler 16 vols côté allemand

«Je considère que c'est de la tromperie et c'est inacceptable», a déclaré Klaus-Michael Kühne il y a quelques semaines dans une interview accordée au magazine «Manager-Magazin».

Il avait alors interpellé le patron de Lufthansa, Carsten Spohr, à ce sujet: «Il m'a dit qu'il ne pouvait pas faire autrement en raison du manque de personnel. Sur les longs courriers, Lufthansa a une offre très qualitative. Mais le groupe est de plus en plus en concurrence avec les compagnies à bas prix.»

Klaus-Michael Kühne détient 17,5% du groupe Lufthansa

Klaus-Michael Kühne, l'homme le plus riche de Suisse, est actionnaire majoritaire du prestataire de services logistiques «Kühne + Nagel». Le magazine américain «Forbes» estime sa fortune à 35 milliards de francs. Une partie de cette fortune est investie dans des actions du groupe Lufthansa, dont l'entrepreneur est le plus grand actionnaire avec plus de 17,5%.

Klaus-Michael Kühne est entré au capital de Lufthansa il y a plus d'un an. Sa parole a du poids et il devrait en faire usage. Même s'il ne l'avoue qu'à demi-mot. «Lufthansa est une bonne entreprise et elle est bien gérée. Je ne vais pas me mêler du travail de la direction», a-t-il récemment déclaré.

La direction de Lufthansa est menacée par des vents contraires

Lors de la dernière assemblée générale du groupe Lufthansa, le manager allemand Karl Gernandt a été élu au conseil de surveillance. Audacieux, il devrait coordonner ses actions avec Klaus-Michael Kühne. Et la cohabitation avec le milliardaire s'annonce mouvementée, car le Suisse ne cautionne pas la multiplication des marques de la plus grande compagnie aérienne d'Europe.

Il faudra cependant qu'il compose avec, étant donné le manque de personnel et les besoins croissants en liaisons aériennes.