Malgré la hausse des prix
On voyage presque autant qu'avant la pandémie

La hausse des prix des billets d'avion est jusqu'à présent sans incidence sur l'envie de voyager. Grâce au relèvement graduel des capacités de vols, qui répond à une demande toujours dynamique, Swiss s'approche doucement de son niveau d'avant la pandémie.
Publié: 10.05.2023 à 19:23 heures
Chez Swiss, les vols long-courriers ont enregistré une progression des prix plus forte que dans le segment court-courrier (archives).
Photo: CHRISTIAN BEUTLER

«Nous sommes confiants de poursuivre notre croissance au même rythme. Jusqu'à présent, nous ne ressentons pas les effets de l'affaiblissement conjoncturel et de l'inflation», a souligné mercredi Tamur Goudarzi Pour, directeur commercial de Swiss, lors d'une téléconférence.

Pourtant, les prix des billets d'avion sont en hausse, même s'ils sont quelque peu redescendus depuis leur pic en automne dernier. «Bien que le prix du carburant ait diminué au cours des derniers mois, il reste supérieur à ses niveaux de 2019. L'inflation s'ajoutant en sus, nos coûts d'ensemble ont progressé», a expliqué M. Goudarzi Pour.

Au premier trimestre, le revenu par passager-kilomètre a enflé de 10 à 15% par rapport à 2019 et pour l'ensemble de l'année, Swiss cible une hausse moyenne de 15 à 20%. Les vols long-courriers ont enregistré une progression des prix plus forte que dans le segment court-courrier.

Le télétravail change la donne

La compagnie aérienne opère désormais à 86% de ses capacités par rapport à l'avant pandémie, et si elle ne garantit pas pouvoir atteindre les 100% d'ici 2024, l'augmentation graduelle se poursuit.

Certains segments de clientèle manquent toujours à l'appel, notamment les voyages d'affaires individuels. «Les foires et autres évènements professionnels ont repris, mais nous comptons moins de clients qui voyagent individuellement pour le compte de leur entreprise», conséquence de nouvelles habitudes prises pendant la pandémie, qui a favorisé les réunions virtuelles.

Swiss parvient toutefois à compenser avec d'autres segments. «Nous remarquons que la clientèle voyageant pour les loisirs ont une plus forte propension à s'offrir les classes premiums qu'avant la pandémie», a expliqué M. Goudarzi Pour.

(ATS)

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