En Suisse après 22h, le silence est de mise. Dès 2025, ce principe concernera même les décollages des avions au départ de l'Aéroport de Genève.
Le directeur de Genève-Cointrin, André Schneider, avait déclaré cet été que l'aéroport allait taxer les compagnies aériennes qui décollent après 22h00. Ce mardi 26 octobre, la RTS dévoile les contours de cette mesure de lutte contre les nuisances sonores qui entre en vigueur le premier janvier prochain.
Selon les informations du média de service public, chaque compagnie disposera d'un quota de 500 points, permettant un certain nombre de décollages tardifs. Une fois ces points épuisés, un envol nocturne pourrait bien valoir une amende entre 5000 et 40'000 francs.
Quid des atterrissages?
Pour les détails du calcul, tout dépendrait de l'ancienneté des appareils. Les modèles plus anciens coûteraient plus de points que les modèles récents, souvent moins bruyants.
L'objectif est de diminuer le nombre de départs après 22h – qui est déjà passé de 1600 entre janvier et octobre 2023 à 1017 sur la même période cette année. Les compagnies se sont donc déjà en partie adaptées et la peur des amendes devrait suffire à les inciter à continuer en ce sens, estime un expert en aéronautique interrogé par la RTS.
De quoi satisfaire les riverains? La marge de tolérance évoquée par l'Aéroport de Genève peine à convaincre l'association qui les représente, surtout que les atterrissages nocturnes, plus nombreux, ne sont pas sujets à amendes.