Succession de Viola Ahmerd
Le grand favori Candinas se désiste!

La succession de Viola Amherd au Conseil fédéral s'annonce disputée. Des figures comme Andrea Gmür-Schönenberger et Heidi Z'graggen sont évoquées, tandis que d'autres, comme Isabelle Chassot ou Martin Candinas, ont déjà refusé de se porter candidates.
Publié: 13:10 heures
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Dernière mise à jour: 13:12 heures
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ATS Agence télégraphique suisse

La conseillère fédérale du Centre, Viola Amherd, a annoncé son départ pour fin mars. Le carrousel des candidats à sa succession commence à tourner. Le parti informe lundi sur la procédure et le calendrier en vue de l'élection. Aperçu des noms qui circulent, où l'on retrouve surtout des hommes alémaniques:

PIRMIN BISCHOF

Le conseiller aux Etats soleurois fait de la politique depuis 2007 sous la Coupole fédérale, de 2007 à 2011 en tant que conseiller national et depuis lors en tant que conseiller aux Etats. Le handicap de cet avocat pourrait être son âge, puisqu'il a déjà 65 ans. Il travaille dans pas moins de quatre commissions et s'occupe de thèmes liés à l'économie, à la santé, à la politique environnementale et énergétique ainsi qu'à la politique étrangère. Avant l'élection de Viola Amherd, il avait renoncé à se porter candidat au Conseil fédéral par égard pour sa famille.

STEFAN ENGLER

Le Grison de 64 ans est conseiller aux Etats depuis 2011 et actuellement premier vice-président de la Chambre des cantons – il deviendra probablement président du Conseil des Etats l'année prochaine. Il s'occupe principalement de thèmes liés à l'environnement, à l'énergie, à l'aménagement du territoire et aux transports. Il est en outre membre de la commission des institutions politiques. Ancien conseiller d'Etat de son canton, il peut se prévaloir d'une expérience exécutive.

PHILIPP KUTTER

Le conseiller national zurichois du centre, Philipp Kutter, a exprimé son intérêt pour le siège de la conseillère fédérale sortante. Il examine actuellement si, malgré sa tétraplégie, il peut être candidat à la succession de Viola Amherd. «Je réfléchis à la possibilité de me présenter au poste de conseiller fédéral», a-t-il déclaré à la Sonntagszeitung. Pour lui, un conseiller fédéral en fauteuil roulant serait un signe fort en faveur de l'inclusion.

ANDREA GMÜR-SCHÖNENBERGER

La conseillère aux Etats lucernoise, Andrea Gmür-Schönenberger, préside la Commission de la politique de sécurité de la Chambre des cantons. «Si l'occasion se présente, on y réfléchira», a-t-elle dit à la Schweiz am Wochenende. Le fait qu'elle soit citée comme candidate potentielle la réjouit et l'honore. Elle connaît aussi bien les dossiers de Viola Amherd que les personnes travaillant au Département de la défense. La Lucernoise de 60 ans, enseignante au gymnase, siège également dans la Commission de la science, de l'éducation et de la culture ainsi que dans celle des transports et des télécommunications.

HEIDI Z'GRAGGEN

La sénatrice uranaise Heidi Z'graggen, avait figuré sur le ticket officiel du PDC lors de l'élection au Conseil fédéral de 2018. Elle avait été battue par Viola Amherd. Son nom est avancé par les femmes du Centre comme possible candidate. Enseignante et politologue de formation, Heidi Z'Graggen, 58 ans, siège à la Chambre des cantons depuis 2019. Elle est notamment membre de la Commission institutions politiques et de la Commission judiciaire. Elle avait été conseillère d'Etat de 2004 à 2020.

Par ailleurs, plusieurs personnes ont déjà décliné l’idée de se porter candidates à ce poste.

GERHARD PFISTER

Le président du Centre, Gerhard Pfister, qui quittera ses fonctions cet été, ne souhaite pas devenir conseiller fédéral. Il a décidé de ne pas se porter candidat à la succession de Viola Amherd, a-t-il déclaré dans une interview au Tagesanzeiger. Il s'est bien sûr demandé s'il pourrait assumer cette fonction. «En toute modestie, je me sentirais capable d'assumer cette fonction», estime-t-il. Mais il s'est aussi demandé si cette fonction lui conviendrait. Et il en est arrivé à la conclusion que non. Ceux qui le connaissent savent qu'il ne serait pas un conseiller fédéral heureux. Il aime débattre et se battre: «Pour cela, j'ai besoin d'une certaine liberté personnelle». En tant que président de parti, il a cette liberté, mais en tant que conseiller fédéral, il ne l'aurait «certainement plus».

MARTIN CANDINAS

Le conseiller national grison, âgé de 44 ans, a décidé de ne pas être candidat. «Aussi unique et attrayante que soit la fonction de conseiller fédéral, elle n'allume actuellement pas de feu intérieur en moi», écrit dans un communiqué celui qui a présidé la Chambre du peuple en 2022-2023. Martin Candinas souhaite se consacrer à ses tâches actuelles, tout en restant attaché à sa famille et aux personnes qui l'ont élu au National et à ses différents mandats.

PHILIPP MATTHIAS BREGY

Pour le conseiller national haut-valaisan et chef du groupe parlementaire du parti du Centre, Philipp Matthias Bregy, une candidature au Conseil fédéral «n'entre pas en ligne de compte actuellement», a-t-il déclaré dans une interview à la NZZ am Sonntag. Il a sérieusement réfléchi à une candidature. Sa décision a été motivée par sa famille. L'avocat de 46 ans est actuellement membre de la commission de l'économie et de la commission des affaires juridiques, mais il s'est également occupé de politique des transports au cours des années précédentes.

BENEDIKT WÜRTH

Le conseiller aux Etats saint-gallois de 57 ans a déjà indiqué qu'il ne se portait pas candidat. «Devenir conseiller fédéral ne fait plus partie de mes projets de vie. Pour moi, ce sujet est clos», a-t-il dit. Il a également refusé de se présenter à la présidence du parti du Centre. Avocat de profession et ancien membre du gouvernement de son canton, Benedikt Würth est conseiller aux Etats depuis juin 2019. Il est polyvalent sur le plan thématique. Il est membre de la commission des finances, de la commission de politique extérieure, de la commission de l'environnement ainsi que de la commission de la science, de l'éducation et de la culture.

ISABELLE CHASSOT

La conseillère aux Etats fribourgeoise est récemment apparue sous les feux de la rampe en tant que présidente de la commission d'enquête parlementaire (CEP) sur Credit Suisse et a acquis une notoriété nationale. A 59 ans, elle a l'expérience du gouvernement de son canton, mais aussi de la Confédération en tant qu'ancienne directrice de l'Office fédéral de la culture. Elle ne souhaite toutefois pas devenir conseillère fédérale, comme elle l'a déclaré à la RTS avant la démission de Viola Amherd. L'envie lui manque, a-t-elle indiqué. Elle veut se concentrer sur son activité politique au Conseil des Etats après la fin du travail de la CEP.

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