Stress et cyberharcèlement en augmentation
La santé mentale des élèves valaisans se détériore

Le stress scolaire et le cyberharcèlement augmentent chez les élèves valaisans, selon une étude. En 2022, 14% des jeunes disent avoir été victimes de cyberharcèlement. L'Etat du Valais recommande de renforcer les actions pour la santé psychique des jeunes.
Publié: 07.11.2024 à 12:08 heures
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Dernière mise à jour: 07.11.2024 à 12:11 heures
Les élèves valaisans consomment plus d'alcool que la moyenne suisse. (Image prétexte)
Photo: keystone-sda.ch

Mal-être, stress, cyberharcèlement, consommation d'alcool: les élèves valaisans ne sont pas épargnés, selon une étude internationale communiquée jeudi par le canton. Les conclusions portent notamment sur 2022 avec une comparaison au niveau national. 

Le rapport diffusé par l'Etat du Valais décrit les comportements de santé et l'état de santé des élèves de 11 à 15 ans en Valais ainsi que leur évolution depuis 2002. Il est issu de l'enquête «Health Behaviour in School-aged Children» (HBSC) réalisée tous les quatre ans dans plus de 40 pays sous l'égide de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). 

Le rapport se base sur une dizaine d'indicateurs, dont le bien-être et santé, la consommation de substances psychoactives et les comportements en ligne. «Une péjoration est constatée dans le domaine de la santé mentale», note le canton.

Tristesse, stress, colère

«En 2022, 86% (85% au niveau suisse) des 11 à 15 ans s'estimaient en bonne ou excellente santé en Valais», contre 90% en 2018 et en 2002. «La perception de bonne santé est plus élevée chez les garçons que chez les filles et elle diminue avec l’âge», indique l'étude.

De plus en plus d’élèves rapportent des symptômes psychoaffectifs, tels que tristesse, mauvaise humeur, anxiété et colère. La proportion de jeunes se déclarant peu ou pas satisfaits de leur existence a également augmenté: en 2022, ils étaient 10% (16%), contre 5% en 2002. Le stress lié au travail scolaire est aussi en hausse: 37% (33%) en 2022, contre 25% en 2002.

Utilisation «problématique» des réseaux sociaux

Concernant la consommation d'alcool, elle a diminué chez les écoliers ces dernières années, en Valais comme en Suisse. Elle reste toutefois supérieure chez les jeunes valaisans en comparaison avec la moyenne suisse: 28% (20%) en 2022, contre 38% (31%) en 2006 (31%). La constatation est similaire pour le cannabis.

L'enquête montre aussi que 84% (82%) des Valaisans âgés de 11 à 15 ans sont en ligne chaque jour, que 68% (64%) utilisent quotidiennement les réseaux sociaux et que son usage est «problématique» chez 8% (7%) des élèves contre 6% (4%) en 2018. Problématique signifie une perte de contrôle sur le temps passé sur les réseaux sociaux, avec un impact négatif important sur les relations avec l’entourage proche et sur les activités essentielles du quotidien», précise le rapport.

Filles plus harcelées que les garçons

Enfin, 14% (11%) des jeunes ont été victimes de cyberharcèlement au moins une fois au cours des derniers mois précédant l’enquête. Ce pourcentage, plutôt stable avec l'âge, est plus élevé chez les filles que chez les garçons. En 2018, la proportion de jeunes de 11 à 15 ans qui ont été cyberharcelés était de 11% (9%).

A l'école, 23% (20%) des jeunes de 11 à 15 ans ont été harcelés au moins une fois au cours des derniers mois précédant l’enquête. Ce pourcentage diminue avec l'âge et était légèrement inférieur en 2018 (21% VS, 19% CH). Quel que soit l'âge, les filles sont harcelées plus souvent que les garçons.

Promouvoir la santé psychique

Pour l’enquête 2022, 105 classes ont été sélectionnées en Valais et 95 d'entre elles ont participé. Les résultats portent sur les réponses de 1438 élèves âgés de 11 à 15 ans, précise le rapport.

Face aux conclusions, l'Etat du Valais relève notamment l'importance de maintenir les actions déjà mises en place et «de développer davantage de projets et de programmes en matière de promotion de la santé psychique pour les jeunes». Cela «rejoint par ailleurs les recommandations du récent rapport du Conseil fédéral pour le renforcement de la santé psychique des enfants, des adolescents et des jeunes adultes», précise-t-il.

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