Le Ministère public de la Confédération enquête sur l'affaire Jean-Daniel Ruch. «Une procédure pénale est en cours pour soupçon de violation du secret de fonction, confirme l'autorité à Blick. La procédure pénale a été ouverte à la suite d'une plainte pénale et est menée contre inconnu.»
Jean-Daniel Ruch, ancien ambassadeur de Suisse à Ankara, devait devenir secrétaire d'État à la politique de sécurité. Mais des rumeurs sexuelles l'ont fait tomber. L'homme a toujours clamé son innocence: «Je n'en ai aucune idée et ce n'est que par vous que j'ai appris l'existence de la plainte contre inconnu.»
L'ex-ambassadeur nie avoir été soumis à un chantage: «Je n'étais et ne suis pas soumis à un chantage. Si quelqu'un avait voulu me faire chanter, il aurait tout fait pour que je devienne secrétaire d'Etat. Il m'aurait alors eu entre ses mains. J'ai plutôt été victime d'une campagne de dénigrement», a-t-il déclaré fin mai à Blick.
Le DFAE a examiné les mémoires de Ruch
En raison de ses positions critiques à l'égard d'Israël, Jean-Daniel Ruch est tombé en disgrâce auprès de l'UDC. Dans ses mémoires intitulées «Paix et justice: expériences d'un diplomate suisse entre les Balkans, la Russie et le Proche-Orient», Jean-Daniel Ruch se confie. Le conseiller national UDC David Zuberbühler a alors voulu savoir du Conseil fédéral si cela était compatible avec le devoir de discrétion de l'ex-ambassadeur.
L'ancien employeur de l'homme a répondu: «Le devoir de loyauté des employés de la Confédération s'arrête avec la fin des rapports de travail. L'obligation de respecter le secret de fonction et le secret professionnel subsiste même après la fin des rapports de travail. Monsieur Jean-Daniel Ruch a présenté le projet de ses mémoires aux services compétents du DFAE et a accepté les adaptations nécessaires pour remplir ses obligations légales.»