La nervosité règne au sein du PLR. On craint un plan secret du centre-gauche contre le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis. Ainsi, lors des élections fédérales du 13 décembre, le nom de Gerhard Pfister, président du Centre, pourrait être inscrit sur de nombreux bulletins de vote – même s'il n'est pas officiellement candidat. En contrepartie, le PLR devrait se voir attribuer le poste de chancelier fédéral qui se libère.
«C'est un non-sens total», affirme-t-on au sein du parti du Centre. Naturellement, le Centre et le PS ne veulent pas entendre parler d'un plan secret. De toute façon, un plan secret ne peut fonctionner que tant qu'il reste secret.
Pfister n'accepterait pas une élection sauvage
Certes, le PLR sent le souffle du Centre dans sa nuque en termes de pourcentage d'électeurs. Mais en ce qui concerne le nombre de mandats parlementaires, il fait déjà de l'ombre aux Libéraux-Radicaux. Les politiciens du Centre assurent néanmoins que le président du parti ne veut vraiment rien savoir d'une manœuvre politique contre Ignario Cassis: «Il n'accepterait même pas une éventuelle élection sauvage. Cela lui ôterait toute crédibilité», assure-t-on même au Centre.
Enfin, Gerhard Pfister souligne à chaque occasion que le parti du Centre ne veut pas révoquer les conseillers fédéraux en fonction.
Dans le même temps, on prête à Gerhard Pfister des ambitions au sein de son propre parti: «Il veut absolument devenir conseiller fédéral», affirme avec conviction un membre du groupe parlementaire. Mais son plan pour atteindre son objectif se présente différemment: les politiciens du Centre s'attendent à ce que la ministre de la Défense Viola Amherd se retire au cours de la nouvelle législature – déjà fin 2024 après son année présidentielle, ou fin 2025. Son successeur logique: Gerhard Pfister himself.
Gerhard Pfister serait dans les starting-blocks
Jusqu'à présent, le chef de parti ne s'est pas laissé aller à des confidences. Mais la direction du parti approuve: «Il est dans les starting-blocks». Et après la transformation réussie du PDC vers le Centre et les derniers succès électoraux, le groupe parlementaire ne peut guère passer à côté de Pfister – que d'autres, comme le président du Conseil national Martin Candinas, veuillent également devenir conseiller fédéral ou non.
L'avantage de Gerhard Pfister: si les rapports de force ne changent pas lors des élections de 2027 et que le Centre revendique un deuxième siège au Conseil fédéral, Gerhard Pfister pourrait se reposer sur ses lauriers en tant que conseiller fédéral du Centre et suivre tranquillement les événements. Mais si la situation devait à nouveau changer et que le deuxième siège au Conseil fédéral s'éloignait, Gerhard Pfister n'aurait pas à s'en soucier davantage. Dans tous les cas, il serait l'homme fort du Conseil fédéral.