Saint-Gall y réfléchit
Quels sont les cantons qui pensent étendre le certificat Covid?

Le canton de Saint-Gall réfléchit à voix haute à l'extension du certificat, notamment pour les restaurants ou les visites en maison de retraite. D'autres cantons lui emboîtent le pas, d'autres encore hésitent. Blick propose une vue d'ensemble.
Publié: 21.08.2021 à 05:55 heures
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Dernière mise à jour: 24.08.2021 à 09:22 heures
Jusqu'à présent, le certificat Covid était exigé en Suisse pour les clubs et les grands événements, comme ici lors d'un match de football au Kybunpark de Saint-Gall.
Photo: keystone-sda.ch
Sarah Frattaroli, Lea Hartmann, Jocelyn Daloz (adaptation)

Le canton de Saint-Gall n’entend pas rester les bras ballants, alors que le nombre de cas Covid dans les hôpitaux augmente de manière alarmante: ses unités de soins intensifs sont occupées à 95%. Si cela continue ainsi, prévient l’hôpital cantonal, les limites seront bientôt atteintes.

Le gouvernement veut empêcher cela à tout prix. C’est pourquoi une extension du certificat Covid est actuellement à l’étude, annonçait vendredi l’état-major cantonal. Le certificat pourrait devenir obligatoire non seulement lors de grandes manifestations et pour les boîtes de nuit, mais aussi pour les visites de restaurants, de bars, de manifestations plus modestes ainsi que d’hôpitaux et de foyers. L’objectif est d’éviter un nouveau confinement.

D’autres cantons de la Suisse orientale à bord

Saint-Gall est l’un des premiers cantons à envisager publiquement de rendre le certificat obligatoire pour la restauration. C’est aussi l’un des cantons qui a le plus traîné et tergiversé durant la dernière année et demie. Actuellement, il se refuse toujours à effectuer des tests réguliers dans les écoles.

Les cantons du Jura et de Genève ont introduit le certificat obligatoire dans le secteur de la santé. Cela concerne toutefois beaucoup moins de personnes que la restriction dans le cas des pubs et des restaurants. Le canton d’Argovie menaçait cette semaine de prendre une mesure similaire à celle de Saint-Gall, tout en précisant qu’il «accueillerait favorablement une réglementation nationale de l’utilisation du certificat».

Le canton de Saint-Gall n’aurait pas l’intention de faire cavalier seul, mais d’agir de concert avec d’autres cantons orientaux, comme a appris Blick. La situation dans l’est du pays s’est particulièrement aggravée ces derniers jours, le taux de reproduction est de 2 à Appenzell Rhodes-Extérieures, à Saint-Gall, en Thurgovie et même nettement plus élevée dans les Rhodes-Intérieures. De plus, le taux de vaccination en Suisse orientale est plus faible que dans le reste du pays. La cellule de crise saint-galloise écrit que l’extension de l’obligation de certificat serait «nécessaire car le taux de vaccination dans le canton de Saint-Gall est actuellement trop faible».

Attendre la Confédération

Si ces cantons pensent bientôt resserrer la vis, qu’en est-il des autres cantons? À Uri, par exemple, où les hospitalisations sont deux fois plus élevées par rapport à la population qu’à Saint-Gall? Il n’y est pas question, pour l’instant. Le porte-parole du gouvernement uranais explique que le canton attendra une réglementation fédérale.

Le Conseil fédéral se réunit mercredi pour sa prochaine session. Tout comme Uri, d’autres cantons attendent de voir ce que la Confédération décidera, notamment Berne et Zurich.

À Bâle-Ville, la porte-parole Anna Lüthi souligne que la situation est actuellement encore acceptable. «Cependant, la dynamique est tellement forte en ce moment que, si les choses continuent ainsi, nous devrons envisager de prolonger les mesures la semaine prochaine.»

En plus du certificat obligatoire, une extension du masque obligatoire est également envisagée, poursuit Lüthi. Mais Bâle-Ville souligne également qu’une solution à l’échelle nationale serait préférable «afin d’obtenir un effet plus large». L’hôpital universitaire de Bâle a déjà agi: à partir de samedi, les visiteurs devront porter un certificat.

La situation n’est pas sans rappeler celle de l’automne dernier. A l’époque, les cantons demandaient à tour de rôle des mesures nationales. La Confédération, en revanche, avait appelé les cantons à prendre eux-mêmes leurs responsabilités.

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