Dans un très bon français à l'accent chantant, Ronaldinho raconte son séjour chahuté en Suisse. Ce lundi 24 juin, après le raté et les rebondissements de la veille, la presse était invitée à rencontrer la star brésilienne du football. Au programme? Courtes entrevues et séances photo, toujours dans le quartier de l'Étang à Vernier (Genève) — sur invitation du promoteur immobilier Urban Project. Mais cette fois, l'événement se déroule à l'abri des regards, sur le toit d'un bâtiment.
Une fourmilière d'acteurs s'affaire autour de la star. Plusieurs gros bras, son représentant ou encore son agent de frère Roberto de Assis Moreira (passé par le FC Sion) entravent l'accès au Ballon d'Or 2005. Ils assurent avec fermeté l'alternance entre médias et signatures de maillots. On nous indique que, même pour les photos, l'ancien du FC Barcelone ne pourra pas croquer dans un burger du restaurant qu'il inaugure. Ceci en raison «de son régime strict».
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Ronaldinho est sympa, tranquille et vachement plus à l'aise que la veille au milieu de la foule. Ses accompagnateurs sont chargés de dribbler les questions sensibles pour lui. Problème? Tout fan du footballeur que j'ai été dans ma jeunesse, je ne résiste pas à poser une question qui sort du cadre. Nous passons en dernier, on nous accorde cinq minutes d'interview, pas plus.
Ronaldinho, dans quelle langue est-ce qu'on peut se parler?
En portugais? (rires)
Ah, malheureusement, je ne vais pas m'en sortir. Mais je peux faire en anglais... ou en français?
D'accord pour le français...
Comment s'est passé votre séjour ici en Suisse?
Super! Je suis très content de l'accueil de tout le monde.
Hier, c'était un peu mouvementé avec la foule présente. Que s'est-il passé et comment l'avez-vous vécu?
Je ne pensais pas qu'autant de gens allaient venir. Et c'était super. Il y avait beaucoup de jeunes, beaucoup de familles. C'était très spécial.
Les plus jeunes n'ont pas vu Ronaldinho jouer à l'époque et sont venus quand même. Ça vous fait quoi?
C'est super de voir qu'il y a beaucoup de jeunes qui viennent alors qu'ils ne m'ont même pas vu jouer. Aujourd'hui, ils regardent les vidéos de foot sur Internet. Des pères les montrent à leur fils. Et même s'ils ne m'ont pas vu directement dans un stade, je suis très content que des enfants m'aiment bien.
Vous ouvrez votre premier restaurant, ici à Vernier. Pourquoi avoir choisi la Suisse?
La Suisse fait partie de notre famille. Mon frère y habite et a longtemps joué au foot ici. Nous y avons beaucoup d'amis. À chaque fois que je viens, tout le monde me donne beaucoup de respect, de câlins. Et après, cette opportunité est venue. On commence par le premier ici. Après, on a envie d'en ouvrir d'autres partout dans le monde.
Vous avez des relations particulières avec des gens ici? Qui est-ce que vous connaissez à Genève?
J'ai beaucoup d'amis ici, j'ai beaucoup d'amis partout.
Vous connaissez des politiciens genevois.. Par exemple, si je vous dis Pierre Maudet ça vous dit quelque chose?
(Silence de la star... Et intervention rapide de son représentant qui m'intime d'éviter les questions de politique et de passer à la suite. «Par exemple sur l'Euro», souffle-t-il.)
Bon... Il y a l'Euro en ce moment, mais aussi la Copa America. Vous regardez ces compétitions?
Pour vous dire la vérité, en ce moment, je voyage beaucoup. Je n'ai pas le temps de voir les matches. Quand j'arrive quelque part, je regarde les résumés de certaines parties. Mais je ne suis pas au courant de tous les résultats.
Qui va gagner l'Euro, selon vous?
Je ne sais pas, c'est difficile... Il y a beaucoup de bonnes équipes.
La Suisse a des chances?
Oui... (rires) Les Suisses ont très bien joué hier, j'ai vu un peu du match. Dommage qu'ils n'aient pas gagné.