Des fiches de salaire bien dégarnies, voilà qui touche une grande partie des professionnels suisse de la coiffure. Les contrôles réalisés par la Commission paritaire Coiffure en 2024 révèlent que près de deux employés sur trois sont payés en dessous du salaire minimum prévu par la convention collective de travail (CCT), dévoile la RTS ce dimanche 16 mars.
Mais ce ne sont pas les seuls dysfonctionnements observés. La quasi-totalité des salons de coiffure et des barbershops passés au peigne fin enfreignent au moins un point de la CCT. L'enregistrement du temps de travail est particulièrement défaillant, ce qui complique la prise en compte des heures supplémentaires, des pauses et des moments de repos.
Les barbiers particulièrement à risque
Syndicats et faîtière patronale s'accordent à dire qu'il y a un problème et qu'il faut le traiter à la racine. Celui-ci pourrait se trouver notamment du côté des barbiers, comme l'a rappelé le député Romain Pilloud (PS) à Blick en déposant un postulat au Grand Conseil vaudois pour que le canton renforce les contrôles.
Les sept plus grosses amendes pour manquements ont été observées dans des barbershops, relate la RTS. Contrats de stage non autorisés, employés pas assurés, temps de travail pas décompté: chez les barbiers, où le socialiste craint jusqu'à un risque de «traite d'êtres humains», ces problèmes d'envergure seraient les plus fréquents.