Politique genevoise
L'Union populaire veut la gratuité des crèches et du parascolaire

À Genève, l'Union populaire lance deux initiatives constitutionnelles pour la gratuité des crèches et du parascolaire. Le parti d'extrême gauche vise à répondre aux besoins en places de crèche et à soulager le budget des familles.
Publié: 12.02.2025 à 16:45 heures
À Genève, l'Union populaire lance deux initiatives constitutionnelles pour répondre aux besoins en places de crèche et à soulager le budget des familles.
Photo: Shutterstock

A Genève, l'Union populaire lance deux initiatives constitutionnelles pour que les crèches et la prise en charge parascolaire soient gratuites. Le parti d'extrême gauche demande aussi que le nombre de places de crèche réponde aux besoins.

En 2023, en pleine campagne pour les élections au Grand Conseil, la Liste d'Union populaire (LUP) avait lancé une initiative législative pour rendre les places de crèche gratuites et obliger les communes à en créer pour répondre à la demande. Mais le texte avait été invalidé, car la constitution genevoise impose une participation financière des parents et exclut un droit des familles à une place.

A la veille des élections municipales, la LUP propose donc de modifier la constitution pour favoriser la politique de la petite enfance. Tout comme l'école publique, l'accueil pré-scolaire doit être gratuit. «C'est un pari sur l'avenir. La socialisation et l'intégration de tous passent aussi par la petite enfance», a déclaré mercredi devant les médias Olivier Baud.

Soulager les familles

Chaque enfant doit ainsi pouvoir disposer d'une place. «Derrière les beaux discours sur l'égalité entre hommes et femmes, les infrastructures ne suivent pas. Il manque 4000 places de crèche dans le canton. Les mères doivent souvent sacrifier leur vie professionnelle et sociale, ainsi que leur salaire et leur future retraite pour garder les enfants», a critiqué Gabriela Bakalovic.

Dans un canton où il faut souvent deux salaires pour vivre, il s'agit de soulager le budget des familles. «Des gens renoncent à la crèche pour des questions financières, mais les gardes alternatives ne sont pas professionnelles», a relevé Pablo Cruchon. Et d'insister aussi sur l'importance de l'éducation à une alimentation saine par le biais des repas du parascolaire, qui doit être, lui aussi gratuit.

La LUP évalue le coût de l'accueil parascolaire à 120 millions de francs et celui des places de crèche à 450 millions. Ces dernières pourraient être financées par une contribution patronale qui passerait, en sept ans, de 0,07% à 0,5% de la masse salariale. Un mécanisme qui figurait dans l'initiative de 2023. Le parti a jusqu'au 11 juin pour récolter plus de 5500 signatures valables.

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