Le laboratoire neuchâtelois d'analyses médicales et de diagnostics Admed, dans la tourmente, a pris des mesures en décembre pour rétablir la situation financière. L'entreprise a procédé à des licenciements, qui correspondent à plus ou moins l'équivalent de 10 employés à plein temps.
Une logique purement économique
Plusieurs départements ont été touchés par ces réductions de postes, a déclaré lundi à Keystone-ATS, Alexis Burckhardt, directeur général d'Admed, revenant sur une information d'Arcinfo. Les licenciements ne sont pas liés à l'audit ou à des problèmes en lien avec le climat de travail mais ont été prononcés «dans une logique purement économique».
Le projet de Monruz à Neuchâtel, où le laboratoire veut créer un nouveau pôle de santé cantonal avec le Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe), «est remis à plat avant d'être relancé», a expliqué le directeur. «Les discussions sont en cours avec le RHNe et les autres partenaires, dans un climat ouvert et collaboratif», a-t-il ajouté. Une enquête de la RTS avait révélé en octobre que le financement du chantier, devisé à 41,5 millions de francs, n'était pas assuré.
Retour à l'équilibre en 2025 attendue
A la suite des conclusions d'un audit sur la gouvernance et le climat de travail, le directeur général, Julien Spacio a quitté ses fonctions en novembre. Alexis Burckhardt a été nommé dans la foulée comme manager de transition et directeur général.
Admed a enregistré une perte de 3,2 millions de francs à fin 2023, ramenée à 1,4 million, «grâce à un prélèvement sur provisions et réserves, déficit couvert par les réserves et provisions comptables». Le budget 2024 prévoit un dernier exercice déficitaire à hauteur d'un million de francs, pour un chiffre d’affaires prévu de 35 millions. Un retour à l'équilibre est envisagé en 2025.