A la caserne de Payerne, un militaire a contracté la tuberculose. Le père d'une autre jeune recrue a contacté Blick ce vendredi 28 février pour lancer l'alerte. Son fils vient de lui annoncer «qu'une possible épidémie de tuberculose» serait en cours. C'est du moins la rumeur qui circule au sujet de cette maladie transmissible par voie aérienne. «Lui-même tousse depuis plus de trois semaines», s'inquiète le papa du futur soldat.
Contactée, l'Armée suisse confirme l'existence d'un cas de tuberculose chez un militaire à la caserne de Payerne. «Tous ceux qui sont en contact avec lui ont été mis en isolation», précise la porte-parole Delphine Schwab-Allemand. Cela concerne une quarantaine d'autres militaires. Un gradé serait venu informer les jeunes recrues du cas de maladie déclarée.
L'armée communique
Peu après midi, un communiqué de presse de l'Armée est paru. Le militaire touché fait partie de l'école d'aviation 81 à Payerne et «est suivi médicalement». Les militaires en quarantaine sont «examinés par du personnel médical spécialisé». «En cas de résultat négatif, les personnes seront libérées de leur isolement», précise le communiqué.
«La tuberculose n’est pas très contagieuse», continue la communication, en précisant que «la proximité et la durée du contact augmente toutefois le risque de contagion». De quoi rassurer en informant qu'en Suisse, «la population ne court pas de risque accru d’infection tuberculeuse».
Médecin cantonal informé
Le père inquiet explique que son fils s'est rendu aux urgences, une fois de retour chez lui, durant un week-end. Des analyses sont en cours pour son cas. «Lorsqu'il a demandé à aller aux urgences, on lui a répondu que les urgences, c'est quand on était par terre, dans une mare de sang», relate le paternel à propos de la caserne.
La tuberculose demande obligatoirement une déclaration au médecin cantonal. Selon le père, le médecin cantonal vaudois a été informé de ce cas. Cette maladie, qui reste bénigne chez la plupart des personnes contaminées, touche environ 550 personnes par année en Suisse – et en particulier «des personnes issues de pays où la tuberculose est encore répandue (en particulier l’Afrique et l’Asie)», indique le site de la Confédération.
Cette maladie «se manifeste dans la plupart des cas sous sa forme pulmonaire» et «se traite bien avec des médicaments», précise encore l'armée. «Il n’existe à ce jour aucun vaccin efficace contre la tuberculose pulmonaire chez l’adulte, développe le communiqué. La prise d’antituberculeux permet d’éviter la maladie chez les sujets contacts.»